Le
temps passe. Qu'êtes vous devenus(es)?
Pour raconter votre vie depuis, écrivez
à :
xxxchristophe@moulin-mer.com.fr
Philippe
BOUILLARD
Bonjour,
Je vais donc essayer d’envoyer qq photos, mais cela se fera
au compte goutte car je n’ai pas l’ADSL et cela prend
un peu de tps à chaque fois que je mets une photo en copie...
Un petit historique quand même concernant mon court passage
à Moulin-Mer mais qui pour moi fut déterminant à
tous les points de vue.
J’ai donc connu Moulin-Mer par le biais d’Eric Aulnette,
qui comme moi était Rennais et qui depuis plusieurs étés
faisait des stages. Jusqu’au jour où il a passé
son monitorat de voile et m’a fortement conseillé de
venir le passer là-bas l’été d’après,
c’est à dire en 1984.
Je l’ai passé en même tps que Benoit André
que l’on retrouve sur qq photos. L’encadrement était
assuré par Patrick Chataignier (Coluche), et Hervé
Gumez (Gus) s’occupait du stage d’aide-moniteur:
Beaucoup de choses pour moi étaient inconnues, comme la godille,
la prise de coffre à la voile, etc..., et les soirées
étaient particulièrement délirantes.
Je suis revenu l’année suivante (les photos sont donc
de 1985) où j’ai passé une semaine en tps que
“second” sur l’Ariane et les 3 autres semaines
de ce mois de juillet en tps que chef de bord sur mousquetaire,
avec notamment Jean Donnard sur un autre bateau.Un mois vraiment
très enrichissant.
J’ai continué d’encadrer pendant plusieurs étés,
mais je n’ai hélas jamais eu l’occasion de retourner
à Moulin-Mer (peut-être cet été puisque
nous serons dans le Finistère début Août ma
petite famille et moi).
J’ai eu l’occasion de rencontrer Coluche à plusieurs
reprises puisque nous avons suivi la même formation professionnelle
à une année ou deux années d’intervalle
(formation dans le composite).
Ce qui m’a conduit à travailler dans le nautisme, 20
mois entre autre chez Multiplast à Vannes, et depuis bientôt
2 ans chez CNB (Construction Navale Bordeaux) au Bureau d’études.
Durant ces 2 mois de juillet, à part ceux déjà
nommés, je me souviens bien de personnages comme Sandrine
(peut-être Lobrot), Nathalie (que l’on retrouve en photo
la clope au bec), Coluchon, Véronique Rohou, Catherine Capillon
(alias Papillon), Danielle (la future Madame Cottarel), Patrick
Faugier, Alain Perrot
(et sa LNA qui a réussi un soir à ramener 11 personnes
de chez Tonton!!!), etc...
J’ai même cru reconnaître un certain Hervé
Baudu qui témoigne sur le site, que je n’ai pas connu
à Moulin-Mer, mais avec qui j’ai passé pratiquement
1 an sur un Aviso-escorteur à Nouméa en 1988; il était
jeune aspirant à l’époque et donnait déjà
des cours puisque j’ai passé mon permis hauturier avec
lui (il se reconnaîtra peut-être?).
Voilà pour la petite histoire, les photos suivent.
Philippe BOUILLARD, plus connu en ce tps là sous le “sobriquet”
de:
BOUL !!!
Jean-Paul MILLOUR
Salut,
Quelle surprise pour moi qui réside maintenant à Melbourne
de découvrir ce site de Moulin-Mer! Je suis abonné
à ArMen depuis pas mal de temps, au moins avant Octobre 1989
alors que je vivais en Nouvelle-Zélande. Je venais de lire
sur le dernier numéro d'ArMen l'article "A l'école
de la Mer", précédé de "Vingt ans
de littérature" où figure Emilienne Kerhoas quand
sur mon "browser" j'ai tapé Jacques Kerhoas et
ai trouvé ton site en première ligne. Je te tutoie
comme un ancien de Moulin-Mer même si je ne pense pas t'y
avoir connu.
Je fais partie des "vraiment anciens", les dinosaures
de Moulin-Mer. Je fus stagiaire à Moulin-Mer aux vacances
de Pâques 1965 pour la première fois. Mon père
vétérinaire à Sizun jusque peu après
la mort de ma mère connaissait très bien Jacques Kerhoas
qui fût instituteur à Saint-Cadou. Chacun enviait le
métier de l'autre et leurs idées d'extrême-gauche
les rassemblaient pas mal. Normal pour un instit, éternel
candidat du PC aux législatives de ma jeunesse, moins pour
un véto! Et papa quand j'étais jeune me parlait de
la justesse des vers d'Emilienne sur le monde de l'enfance dont
" Et la ronde enfantine qui..." et c'est tout ce qui me
reste. Et de plus mon père veuf se remaria en Juillet 1964
avec un ancienne copine d'enfance d'Emilienne Kerhoas (Yvonne Hernot).
Mon destin ne pouvait plus échapper à Moulin-Mer!
Mes premiers chefs de bords furent une petite bigoudène (je
pense qu'il s'agit de Rozenn Labbé) et un jeune de Landerneau
surnommé "Barney". Je remis cela, avec ma soeur
Martine en Septembre 65 quand un télégramme nous y
appris la naissance de notre demi-frère Hervé. Je
faisais mes classes de voile avec les deux frères aînés
Le Moigne qui étaient demi-persionnaires à Moulin-Mer,
chose rare. Leur petit frère les rejoignait peu après.
En 66, alors que je passais mon Bac Math Elem je remis de même:
Pâques et dernier stage de Septembre (En fait l'ouverture
et la fermeture du Centre qui nous obligeait à tout sortir
pour la saison et à tout rentrer pour l'hivernage). Mon premier
déssallage fut en vaurien avec mon copain Gilbert Le Moigne!
A Pâques 67 je fus promu chef de bord. En septembre 67 comme
chef de bord caravelle j'avais assemblé mon équipage
qui comprenait ma cousine Françoise, une copine à
elle Dominique, ancienne (on parle en mois ou semaines) petite amie
de Paris, quelques autres et je cherchais le dernier élément:
un petit Marcel. En fait c'était Marcel Abhervéguégen,
copain de jeunesse de Jacques Kerhoas à Landerneau, 43 ans
et prof de math à Brest. Mon chef de groupe était
Alain Filly dont une parente habitait en face de chez nous à
Sizun et qui quelques années auparavant m'avait démis
le bras en montrant sur un tas de foin à mon meilleur copain
François Merrien comment il faisait des progrès en
judo à Landerneau! Où je dus aller visiter la clinique!
Après la tourmente de Mai 68, étant en Math Spé
au Lycée Louis-le-Grand de Paris à l'époque
(mes très bons résultats scolaires m'avaient expatrié
de Morlaix - et surtout de ma chère Basse-Bretagne - sans
que je demande quoique ce soit), je rejoignais Moulin-Mer où
je trouvais une nouvelle recrue à bord de ma Caravelle, une
certaine Michèle. De fait ce n'est que quelques mois plus
tard, une annecdote surprenante et amusante que je veux garder privé
encore pour le moment, que je m'aperçus que la dite Michèle
avait pour nom de famille Abhervéguéguen et que donc
je connus la fille alors que je connaissais son père sans
savoir leur relation familiale!
A Pâques 69 mon séjour de voile ne put être complet
car je partis pour un stage dans les mines du Nord (J'étais
alors élève de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne).
Mais je fis pendant ce court séjour des allers-retours nocturnes
(les Abhervéguéguen avaient alors caravane et tentes
sur le haut du site par les bosquets), bien contraires aux prêches
du grand Jacques sur le sujet copains-copines, mais sans ennuis.
Je me souviens d'un chef de bord réveillé nuitamment
par mon retour me demandant ce que j'avais été faire
dehors à une telle heure. "Quelque chose de nouveau!
Allez, dors bien!".
Début Juillet, j'arrive la bouche en coeur au Centre quand
Jacques me dit: "Jean-Paul, tu pars demain en petite croisière!".
Mais devant mon air dépité, gentil ou complaisant
envers moi, il cligne de l'oeil et me dit: "A bord de ta Cigogne,
il y aura Michèle Abhervéguégen!". Et
il part d'un grand éclat de rire sonore!
En septembre de cette année, avant une croisière vers
les Scilly, j'ai eu un accident avec la 2CV break du centre assez
extraordinaire en quittant le domicile d'Emilienne avec Jakez, Michèle
et un allemand Gerhard qui jouait si bien de la guitare et bon chanteur,
mais je ne veux pas en parler plus maintenant. Au retour des Scilly
sur l'Armagnac à Tréboul, tous les signes que nous
avions fait le grand tour durant la tempête nocturne en Mer
d'Iroise - mât dans l'eau - (force neuf ou dix passé
le chenal du Four!) et personne pour nous dire bonsoir au centre
de Tréboul. On leur a volé des couverts pour remplacer
les notres à bord, moindre mal poour eux qui dormaient.
Et en Août 70, notre mariage eu lieu à Brest avec festivités
à Logonna-Daoulas, Daoulas, le centre... J'étais alors
passé Chef de Groupe (qui ne figure pas au choix possible
sur ta Web, c'était je pense à l'époque l'équivalent
de CAEV. Et plus le temps s'avancera alors et plus je demanderais
à m'occper de mes petits optimistes, en futur papa sans doute!
Serge Le Pape était le témoin de Michèle à
notre mariage, je crois. Bien que divorcé de Michèle
depuis plus de vingt ans, je garde de très bonnes relations
avec Marcel et Solange Abhervéguégen.
Nous avons continué à aller au Centre de Moulin-Mer.
En Février 74 nous avons acheté un vieux côtre
de accajou, vieux gréement sans winch, construit en 1926
et appelé Goéland. Nous l'avons convoyé avec
Michèle, un voyage plutôt épique à Pâques
74 à son mouillage de Moulin-Mer où il resta pour
un peu plus de deux ans. J'ai été surpris d'en trouver
la photo sur l'album 8 avec le bateau bien équillibré,
comme toujours, sous voile sans qu'il ne soit besoin de tenir la
barre, Marcel jouant avec notre chien Milzin, Michéle derrière
et moi à l'avant.
Bien sûr, je serai prêt à adhérer à
l'association des Anciens de Moulin-Mer, que dois-je faire? Ce fût
une telle part de ma vie, en des années qui comptent. Comme
si elle ne compataient pas toutes, mais les plus éloignées
semblent gagner en richesse, va-t-en savoir pourquoi.
Avant de terminer, tu parles d'une Françoise Pax de 1965.
Serait-ce Fanfan de Troyes? J'avais été lui rendre
visite en train depuis Paris (Copain-Copine) dans la journée
sur mon maigre budget en 67. Je n'étais pas repassé
à Troyes depuis ce temps jusqu'à ma visite dernière
en France en Janvier 2006 et j'ai pensé à elle et
à Moulin-Mer! (Mais je n'ai pas aimé Troyes: une cathédrale
fermée le lundi? En fait, tout fermé. Allez à
Provins!)
Merci pour garder Moulin-Mer ouvert dans nos esprits.
Jean-Paul Millour (né 24/11/49 à Sizun)
PS: J'espère que ma mémoire me sert bien. Peut-être
y a-t-il des erreurs dans mon e-mail, auquel cas je m'en excuse
par avance. Mais comme diraient les jeunes maintenant en France:
"Plus Moulin-Mer que moi, tu meurs!" Fais ce que veux,
hors la publicatiion des paragraphes notés. Trugarez dit
ha galon vat. Berzh dehi!
Clarisse LAVEINE
Salut Christophe.
J'ai un peu tardé à t'adresser mon parcours mais ce
soir je m'y mets :
***************************************
Qu'ai-je fait depuis 30 ans, et notamment depuis que je suis partie,
précipitamment, de Moulin Mer ?
Je suis arrivée à Paris en train et je n'ai plus eu
le droit de voir quiconque !
J'ai continué la voile comme je te l'ai dit dans mon premier
message. Je régatais tous les week-end ! Moi mon truc c'est
le dériveur, le gros j'ai essayé mais c'est moins
drôle. Puis j'ai perdu mon barreur et tout c'est arrêté.
J'ai fait des études en sciences des matériaux, je
me suis passionnée pour cette discipline. Mon mémoire
d'ingénieur, puis mon doctorat (caractérisation d'un
alliage de titane) ont été des moments particulièrement
riches de ma vie professionnelle et m'ont donné l'occasion
obtenir le prix RIST qui récompense chaque année un
jeune métallurgiste.
Ensuite j'ai enseigné, dirigé un centre de formation,
fait un peu de transfert pédagogique en Hongrie, contribué
à la création d'un GIE entre deux constructeurs d'automobiles
et une institution publique, ce qui m'a valu les palmes académiques,
et maintenant je suis à la direction de la recherche d'un
grand établissement d'enseignement supérieur. C'est
passionnant.
Ma vie privée est essentiellement consacrée à
mes deux enfants (19 et 6 ans). Je me partage entre Paris la semaine
et l'Eure et Loire le week-end.
Les souvenirs de Moulins Mer sont assez frais. Je me souviens évidemment
de toi, de Jacques, de Jef ... Mon premier souvenir est une sortie
en 4,70 avec un des permanents "barbu" dont j'ai oublié
le prénom : force 5/6, un grand moment ; j'avais quinze ans
et j'étais très fière de sortir quand tout
le monde rentrait. Ensuite les parties de godille jusqu'au Mentor,
les discussions sans fin assis par terre, une énorme lotte
devant la cantine pêchée sûrement par hasard,
et puis la première fois où on est chef de bord, tout
seul, avec les gamins. C'est une expérience qui m'a servie
ensuite. Le "Gros Jacques" nous disait : "si vous
barrez c'est que vous n'êtes pas sûr de vous".
Toutes mes amitiés à tous, équipiers d'un temps
un peu lointain mais qui nous a forgés. La voile est une
des meilleures écoles.
Chris et Serge MARTINEZ
>>> Voir
.PDF avec photos
salut les gens de mer et de la mer!!!
Celà fait 35 ans que la base nautique de Moulin Mer m'a donné
le virus de la navigation par l'intermédiaire du lycée
technique de Landerneau qui organisait des classes de Mer .
Aujourdhui éole virtuel m'a guidé sur votre site car
je faisais une recherche sur "bout dehors" Alors là
j'ai sauté de joie en revoyant ce quai d' où nous
embarquions pour une autre école et où les profs étaient
toujours en train de gueuler car on ne comprenait rien aux termes
employés .Sur l'eau on se tenait a carreau nous étions
équipés comme pour faire une promenade en forêt
,engoncés dans un gilet de sauvetage qui raclait le cou dés
que l'on tournait la tête.
Le bateau charter qui m'a initié (et c'est toujours un bon
voilier) c'est le Mousquetaire nous embarquions à 5 ou 6
et les plus volontaires dont je faisait parti, ont apri à
tenir la barre et à commander les manoeuvres . Un jour nous
sommes sortis avec une bonne brise à bord d'une Caravelle
nous prenions trop de plaisir à naviguer pépére
ce qui je crois à permis au "mono" de trouver une
difficulté supplementaire à nous imposer, il se mit
à enlever le safran et nous avons grâce à ses
conseils réussi à mener notre embarquation comme des
chefs .Ce jour là je savais qu'un jour j'aurais Mon bateau
!
C.V.
1971- pére, me dit fils; tu sais faire de la voile puisque
tu as apris!
- ben avec un peu plus de connaissance ce cerait mieux!
- bon et bien voici 2 tomes des Glénan!
- couac! tous çà?
- vient avec moi à Bénodet
on arrive chez un marchand de bateau et il me dit;
- choisi
- glups!
et c'est comme çà que nous sommes rentrés à
la maison avec un SuperSimoun au cul de la voiture et c'est pour
celà que je ne suis pas retourné à la base
de Moulin Mer , nous étions basés à St Pabu
et c'etait hardu...
1972- engager dans l'armée de terre arme du génie
en Avignon (malgré le piston de mes oncles de la royale)
1975 -génie franchissement du Rhin Strasbourg . mariage avec
une Alsacienne
1978 - distict de transit interrarmée Marseille
1980- génie de l'air Toul
1981- mission aux terres australes et antartiques françaises
1982 - génie de l'air Compiègne
1990- retour à la vie civile à Melun moniteur bénévole
de l'école de voile
1992 -indigène de la nièvre pays des mousquetaires
tel Dartagnan et la fameuse botte de Nevers. les lacs du Morvan
nous sert à ma compagne et moi à nous perfectionner
et à conserver cette formidable ambiance des gens de Mer.
Depuis le 10/04/05 date de mes 50 ans mon épouse Alsacienne
et moi avons fait l'acquisition d'un Bluedjinn neuf au non de L'ALBRET
en décomposant L'AL pour L'Alsace et BRET pour bretagne.Le
baptême à été fêté comme
il se doit à L'Aberwrach pour finir la soirée au restaurant
le p'tit canot
Depuis tous les weeckends nous vivons à bord, et tous les
prétextes sont bons pour en découdre sur le plan d'eau
et aux pontons
En prévision pour les congés 2007 nous serons en circumnavigation
dans la rade et vous serez un de nos way point.
En attendant nous profitons de l'hiver pour préparer le printemps.
Recevez de la part des gens de l'intérieur que nous sommes
(et non des terre à terre) nos salutations les plus chaleureuses
Chris et le Sergio
Jean-Pierre CLOCHON
Bonjour, j'ai appris hier par Georges Dulouard (alias Géo)
qui fut aussi aux débuts du Centre Nautique, l'existence
d'une association des Anciens de Moulin Mer.
Cela m'a fait remonter quelques souvenirs:
-Hiver 1962-63, j'avais une petite expérience de la voile,
j'étais même chef de bord sur caravelle (quelle gloire
!) au centre de formation nautique du Moulin-Blanc à Brest
(CFNB). J'ai appris que le Centre Nautique de Moulin-Mer cherchait
des moniteurs pour la saison 1963, Jacques Kerhoas habitait à
quelques centaines de mètres de chez moi, je me suis présenté,
il m'a accepté dans la petite équipe qu'il constituait.
-En fait de centre nautique, il n'y avait rien, sinon le site de
déblai de l'ancienne carrière qui avait été
autrefois vaguement aménagé en quai pour l'embarquement
des pierres par les gabares. Avec une ou deux caravelles prêtées
et deux ou trois vauriens, je crois, l'école de voile avait
fonctionné sous tentes pendant quelques semaines de l'été
1962, mais essentiellement avec des amis (instits) de Jacques Kerhoas.
-Ainsi donc à 16 ans ½
je suis devenu moniteur-bâtisseur. Le rituel était
établi ainsi, à deux ou trois nous nous retrouvions
chez Jacques Kerhoas, rue de l'Observatoire à Brest le samedi
en tout début d'après-midi, et en route dans la traction
noire nous rallions Moulin-Mer, côté moulin, il n'y
avait pas d'accès par terre à l'époque. Nous
y retrouvions d'autres volontaires. Un ancien pêcheur nous
avait légué un vieux canot à godille, tous
les matériaux devaient passer par ce canot et brouettes ensuite.
Plus tard nous avons eu un petit chaland noir d'ostréiculteur
équipé d'un moteur Goïot de 4 ou 5 CV. Des artisans
locaux et des profs de CEG du technique étaient les maîtres
d'uvre, nous autres on faisait les transports et la gâche
du ciment. On dormait sous la tente, c'était glacial mais
sympa. Aux meilleures heures il devait bien y avoir une vingtaine
" d'ouvriers ".
-A pâques 1963, premier stage
de voile, en fait il s'appelait stage de formation de moniteurs
car à part un instit du pays bigouden, de Plonéour-Lanvern,
nommé Jeannot Stéphan, nous savions pour la plupart
assez bien naviguer avec caravelles et vauriens, mais enseigner
la voile c'était plutôt léger. Ce fut une excellente
formation. Jusqu'à l'été nous avons continué
tous les week-ends à couler des dalles et monter des parpaings
pour les futures salles de dortoirs, sanitaires, foyer
et
à passer au moins une demi-journée sur l'eau avec
les quelques bateaux à notre disposition. A la godille nous
étions des champions.
-J'ai donc passé deux mois
complets l'été 63 à Moulin-Mer comme "
moniteur ", je dis moniteur bien que le titre à l'époque
était usurpé. Il n'existait officiellement en France
qu'un seul et unique " Moniteur National de Voile ".
-L'automne, l'hiver et le printemps
64, se sont déroulés pour moi de la même façon,
tous les W.E possibles à Moulin-Mer. Aux vacances de Pâques
64, Jacques Kerhoas a envoyé quelques-uns d'entre nous suivre
le stage de formation d'aide-moniteur de voile (il n'y avait toujours
qu'un seul " Moniteur National) ". J'ai fait ma formation
à Tréboul (Douarnenez) pendant quinze jours, avec
à la fin épreuves écrites et navigation. Un
temps épouvantable tous les jours, glacial avec pluie, hébergement
dans l'ancienne mairie (chauffée avec un seul vieux poêle
à charbon) et tempête le jour de l'épreuve nautique
dans le port du Rosmeur. Le parcours en vaurien en solitaire et
sans safran tenait du rodéo. Mais j'obtenais mon diplôme
de moniteur FFYV.
-Eté 1964, Moulin-Mer, j'y
ai passé mes deux mois, avec un nombre de stagiaires et de
bateaux augmentant sans cesse. Caravelles, Caravelles-cigognes,
vauriens, et le fameux C10, un long canoé à dix avec
un barreur, qui par mer calme volait sur l'eau quand les pagayeurs
y mettaient du leur. La sécurité était assurée
par le Reder-Mor un canot breton à moteur, prêté
par un des adultes de l'équipe Henri Bergot prof de CEG à
Brest. Il y avait aussi cette année là la Mouette,
un autre canot breton gréé en sloup avec bout-dehors,
appartenant à Tonton-Fanch, retraité, patron-pêcheur
du Général-Leclerc, conseiller technique et mascotte
du centre. Je ne sais plus si c'est cette année là
ou plutôt la suivante (1965) que nous avons récupéré
un ancien coquillier de la rade, l'Auréole de Marie, rafistolé
et regréé en voilier, nous avions façonné
le mât dans une perche d'échafaudage du bâtiment.
Transport de la perche de Landerneau à Daoulas sur le toit
de la traction de Jacques, et remorquage de Daoulas à Moulin-Mer
par le Reder Mor ou par le dragueur d'huîtres qu'un ostréiculteur
Adolphe Mezou, qui faisait partie du conseil d'administration du
centre, mettait parfois à notre disposition. L'Auréole
de Marie devenue Hag a Breman a fait quelques sorties, (je dois
avoir une ou deux photos) puis a démâté. Nous
faisions aussi des " croisières " de deux jours
en rade par groupes de deux ou trois caravelles-cigognes avec étape
de nuit à Rostellec près du Fret dans une cabane d'ostréiculteur.
C'est en 1964 ou 65 qu'a eu lieu
le naufrage de la Jenny, un coquillier de la rade, bleu et jaune,
motorisé mais sans mât, je ne sais plus s'il nous avait
été donné ou prêté comme bateau
de sécurité. Un matin très tôt Tonton
Fanch et un moniteur adulte prénommé je crois Loulou,
sont partis de Moulin-Mer vers Brest chercher de l'essence (dédouanée)
pour les moteurs des bateaux de sécurité. Vers le
Bindy ou l'île Ronde, un " remaillé " de
bordé de la Jenny a lâché, le bateau s'est vite
rempli d'eau et voilà nos deux amis en danger. La chance
fut que tout le peak avant était rempli de bidons métalliques
vides qui ont fait caisse à air et le nez du bateau est resté
en surface. La rade de Brest était alors très fréquentée,
ils ont été très vite recueillis. Je ne me
rappelle pas ce que la Jenny est devenue.
-Hiver-64-65, continuation des travaux
de bâtiments, puis à Pâques 1965, j'ai été
envoyé quinze jours aux Glénans pour un " perfectionnement
moniteur ", une semaine d' " école de pilotage
" sur caravelle-cigogne et une semaine de petite croisière
sur mousquetaire. Crachin brume et mauvais temps, mais ambiance
et qualité de la formation excellentes. A la fin du stage,
on m'a proposé de revenir comme moniteur aux Glénans,
mais j'ai préféré faire l'été
1965 deux mois à nouveau à Moulin-Mer.
Septembre 1965, j'ai quitté
le Moulin-Mer pour la vie professionnelle, et le service militaire.
Nommé à Radio-Conquet en avril 1968, je suis revenu
pendant une année à Moulin-Mer de façon épisodique,
en particulier pour des régates sur les mousquetaires du
centre, (Da ober petra, Petra vo gred) avec Jacques Le Treut, Georges
Lohou, Jakez Kerhoas (fils), Claude Le Denn etc
J'ai dû naviguer sur un bateau de Moulin-Mer la dernière
fois en mai 1969, c'était un Armagnac.
Depuis je n'ai pas remis les pieds
dans les bâtiments du centre nautique, même si par mer
je suis passé très souvent devant. Par contre au hasard
de la vie, j'ai rencontré bien des anciens des débuts
du centre, et surtout à Douarnenez, Brest, Camaret ou Pors
Beac'h lors des fêtes de la mer.
Jean Pierre Clochon
-Alias Lemmy.
A l'époque que je viens d'évoquer, peu de personnes
et probablement aucun stagiaire ne connaissait mon nom, peut-être
à la rigueur mon prénom ?
Je traînais le surnom de Lemmy depuis la cour d'école,
un jour un camarade avait trouvé que Lemmy Caution (nom d'Eddy
Constantine dans des films policiers) et Lemmy Clochon sonnaient
à peu près pareil, voilà j'étais rebaptisé
pour plusieurs années.
Pour en finir avec mon bavardage,
ancien co-fondateur de l'Association An Test (Nd de Rumengol, Bergère
de Domrémy), je suis aujourd'hui retraité au Conquet,
plaisancier et vice-président de la SNSM locale, radio embarqué
sur la vedette de sauvetage " Jeanne-Pierre ".
Vincent MALANDAIN
Sous "l'amicale" pression de Christophe, j'affronte la
page blanche!
J'ai découvert Moulin-Mer par
le cheval! Résident
à Lisbonne à l'époque, et après 2 étés
passés en camp Eclaireur de France à St. Jorioz (sur
le lac d'Annecy), mon père me suggère de découvrir
d'autres horizons pour l'été 1971. Cavalier depuis
pas mal d'années déjà, j'opte pour le cheval.
Il me déniche des stages d'été à Ste.
Marie du Menez Hom, en presqu'île de Crozon. J'étais
prêt à "signer" pour un mois, mais mon père
craignait que cela ne fasse un peu trop. Et là, le grain
de sable. Dans le formulaire d'inscription était glissé
sournoisement le prospectus de Moulin-Mer. Pas franchement convaincu,
mais me pliant à l'autorité paternelle, j'acceptais
d'y effectuer mon complément de bol d'air.
Choc psychologique. Descente vers la vigie, foutoir de sacs, ça
grouille de partout, confrontation avec les listes d'inscription,
la seule qui semblait imperturbable était Odile (née
Croguennec, dite Crocro, épouse Le Moign [Gilbert] depuis),
et dont je me souviens toujours de l'écriture. Seconde station,
le discours du Gros
J'étais formaté pour repartir
ventre à terre, mais par une alchimie que je ne m'explique
toujours pas, je suis devenu immédiatement accro. Premiers
bords en Caravelle, Marie Bodenez comme mono, installée en
famille pour l'été, y compris Radar, leur cocker débile,
Tonton Fanch et sa casquette blanche immaculée, Marcel Abhervégueguen,
plus à l'aise à l'atelier qu'avec ces ignobles gosses
de riches, le clan Kerhoas. Apprentissage boulimique.
De retour, je n'ai eu de cesse que d'extorquer la promesse d'y retourner.
P1, P2, aide-mono, initiation à la croisière, le stages
s'enchaînent et se fondent avec les années scolaires
dans ma mémoire. Je passais l'hiver avec la "Bible"
et Moitessier, puis le Metacentric self-center de l'Amiral Turner.
Première nuit en mer avec Marco en revenant de Sein sur le
Petra Vo Graët, une révélation.
La seule fois où le gros me met la main dessus, explication
à l'aquarium , je n'en menais pas large. Je revenais des
tentes des monitrices, installées un temps dans le bois au-dessus
de la vigie, empruntant l'escalier derrière l'atelier
La main amicale (posée sur l'épaule, pinçant
"délicatement" le trapèze), tu as trahi
ma confiance! Ça commençait mal. "Je reviens
de chercher des timbres dans la tente d'une copine". La pauvreté
de l'excuse l'a tellement scié qu'il m'a immédiatement
congédié, à moins qu'il n'ait perçu
l'accent de la sincérité car c'était la vérité!!
Quand je pense au nombre de fois où j'aurais réellement
eu droit au "Le sac, la valise, la gare" par la suite.
Jetons un voile pudique
Août 1974 (après la révolution des illets
vécue en directe au printemps, et un Bac obtenu par miracle).
Gilbert vient me voir un soir, et me demande à brûle-pourpoint:
- Tu parles Anglais?
- Oui.
- Te sens capable de prendre un bord de Mousquetaire?
Presque sans réfléchir je réponds par l'affirmative.
Le soir même, direction Roscoff, les Mousquets étaient
basée à Plymouth pour l'été
Je
rencontre l'équipage sur place, dernières instructions
(téléphoner en PCV tous les 2 jours max) et vogue.
Ferry, arrivé à 07:00 à Plymouth, les bateaux
étaient à Milbay Dock. Quelques kilomètres
à pince, et là, au beau milieu du bassin, les Mousquetaires
sur ancre, sans la moindre annexe en vue. Le plongeon dans l'eau
d'un port de commerce tôt un matin d'été. Joies
ineffables de la croisière. Ce furent probablement les 2
semaines les plus angoissées de ma vie. Quelle idée
d'accepter! Mais comme exercice d'apprentissage par mise en situation,
on ne fait pas mieux. Merci Gilbert.
Infidélité à Moulin-Mer et à l'UDNF
pour une croisière Glenmuche. Arrivée tard un soir
à Port-la-Forêt champ de mines émergeant à
peine des pelleteuses, nuit sur la plage, pas d'accueil. 4 Mousquet
Club en escadre, mauvaises vibrations, je n'ai pas persévéré.
Puis stage CAEV et permis A à Tréboul, arrivée
en train en gare de Douarnenez qui existait encore "à
l'époque", puis petite marche jusqu'au centre avec tout
le barda. Responsable du stage Didier Munduteguy, s'effondrant sur
sa guitare à laquelle il tenait comme à la prunelle
de ses yeux, trop tard un soir de topo amélioré, même
qu'on s'est cotisé pour lui offrir le luthier. La survie
de Mordrouz était étalée dans une des salles
de Tréboul, suite à son naufrage sur les Duons en
Baie de Morlaix, rappel salutaire qu'on ne rigolait pas avec la
nav, surtout sans moteur. Tout en continuant à encadrer à
M-M, les croisières s'enchaînent. Arrivée de
Solweig, Georges Lohou, l'intellectuel, un des rares permanent de
l'époque "sérieux" et donc chiant pour nous,
gréement d'Ariane avec Marco, aménagement intérieur
famille Kermarec (Yvan, Toutoune, leur père, menuisier à
Daoulas) dont le banc de carré à double entrée
pour contourner la mise sous scellés du "bar" par
les douanes de sa très gracieuse Majesté lors du séjour
dans les eaux territoriales anglaises, itinérante en rade,
retour de l'Aulne de nuit sans lumières sur l'Indomptable,
second avec Manu Kelbérine sur Solweig, qui me trouvait incorrigiblement
bavard, à juste titre, lui qui pouvait ne rien dire ou presque
pendant une journée, l'arrivée de Charlot Diverres,
premier pressage de cidre à la paille chez Marco et Irène,
les croisières de Noël, les "pistes/troménies"
aux conclusions plus ou moins glorieuses, course à la godille
Molène/Le Conquet, remportée d'un cheveu par Marco
devant
Jo le Guen, l'enfant du pays qui était vert
de rage (tout petit et déjà de mauvaise foi). Pêle-mêle,
des centaines de scènes me reviennent en mémoire,
impossible d'établir une chronologie linéaire, les
années se télescopent.
J'oubliais, les études me poursuivent, à Angers d'abord,
puis Brest ensuite, en Océanographie biologique. Brest, à
½ heure de M-M avec ma 2 CV bariolée
Mais le virus gagne. Après ma sur, Gaud, ma mère
réussit à suborner le Gros et le convainc qu'un centre
comme le sien se devait d'avoir une infirmière à demeure,
ce qu'elle fit 2 étés durant, entraînant Simon
, le "petit" dernier dans son sillage.
Pâques 1978: accueil de nos "collègues" de
la Baie de Morlaix, leur centre inutilisable because l'Amoco Cadix
Rencontre inénarrable avec Fanch le Marrec, dit Tranche de
Far Sec et son accordéon magique. C'est aujourd'hui un des
pilier des Goristes, groupe de musicos brestois méritant
très largement le détour. Il avait dans ses bagages
une jeune canadienne, Sylvie Ouellet, qui a fait souche dans la
région (Avis: patronne de l'APEC Brest).
Moment fort: encadrement de classes de mer de l'Institut National
des Jeunes Aveugles. Gamins extraordinaires, ambiance exceptionnelle
(et sens du vent impressionnant).
Re-croisière vers la Galice sur Gwennaïg II, appartenant
à Jacques Coatanea (dit Coat, vieux copain du Gros dont il
garde le gabarit encore aujourd'hui), retour à M-M avec 100
kg de thon pêché dans le Golfe
Les premières fêtes de Pors Beac'h, QG chez Tonton
(Daniel Loustaudine, fauché par un platane traversant la
route tard un soir). Arrivée en baignoire sabot trafiquée,
à la godille et les fesses copieusement humides, je crois
me souvenir que Fred le Goascoz était mon complice sur ce
coup. Nous avions décidé d'honorer les vieux gréements
en rejouant St. Brendan et St. Patrick arrivant dans la verte Erin
sur leurs vaisseaux de pierre (la légende dit qu'ils auraient
été des hôtes de l'Abbaye de Landévénnec
avant leur exploit). J'ai retrouvé après Anna Af Sand
quai de la Douane à Brest, où nous étions en
train d'avitailler avant de descendre au Portugal. Echange Ricard/Aquavit,
de quoi sceller l'amitié de peuples. Mon premier contact
avec les Vikings, que j'ai pas mal pratiqué par la suite,
n'a pas lassé de me surprendre: pur le Ricard, et cul-sec.
Faut ça pour affronter la banquise. Beaucoup de brume dans
le Goulet
J'embraye sur la course croisière: EDHEC, courses en Manche
sur ¾ tonner, à tourner au pétard à
cause de la chasse au poids, le pinard c'est trop lourd, convoyages
Paul Ricard, Pen Duick VI, les spaghettis argentins datant du tour
du monde, la tarte aux pommes de Jacqueline Tabarly
Ah j'oubliais
les campagnes de pêche sur navire océanographique.
DEA en poche malgré tout, et réellement passionné
par la neuro-histophysiologie, j'entame une thèse. Làs,
premiers tours de vis pour la recherche française (l'histoire
à tendance à bégayer!), plus d'allocations
de thèse. Qu'à cela ne tienne, il me fallait un boulot
alimentaire. Mon copain Coat venait de monter un boîte sur
le port de plaisance à Brest, la SCCE. Je crois me souvenir
que l'acronyme signifiait Société de Commercialisation
de Chauffage et d'Eau chaude, yes Sir! J'ai servi d'arpette pendant
un an à monter des chauffages à air pulsé pour
la plaisance et la pêche. La marque avait un nom impossible:
Schneebeli-Chabaud. Tellement imprononçable que tout le monde
connaissait ce nom à coucher dehors; et toc pour les théoriciens
du Marketing (ce qui n'empêcha pas l'affaire de péricliter!).
A un moment mon directeur de thèse m'a demandé de
faire un choix, mes "activités" étant incompatibles
avec le bon déroulement de mon travail en laboratoire. Si
cornélien fût-il, ça n'a pas duré longtemps.
J'avais une bande de copains fous qui retapaient un chalutier bois
réformé pour aller aux Antilles. Ni une ni deux, me
voici établit à Lorient.
Moulin-Mer s'éloignait.
Nous sommes restés 10 mois au port de pêche à
Lorient, à retaper de fond en comble ce qu'il fallait bien
appeler une épave répondant au doux nom de Braconnier,
ça ne s'invente pas. Nos voisins de quai nous considéraient
comme des demi-pirates totalement frappés, et ils avaient
probablement raison. Entre-temps, la destination change. La Guinée
Equatoriale (à vos Atlas) vient de passer au Franc CFA, à
nous la fortune. Après une série d'aventures plutôt
rocambolesques et une refonte totale: reclouage et calfatage de
coque, pont neuf, "nouveaux" apparaux de récup,
installation du froid dans la cale, refonte passerelle + timonerie
et le gros morceau, passage de deux principaux aux cotes III de
réparation ainsi qu'échange du coupleur/inverseur.
Nous partons très tôt un matin froid de mars 1985,
les cales remplies de denrées diverses et variées
dont la vente devait nous enrichir d'un seul coup. En prime quelques
impedimenta personnels: une 504 en pontée, une moto, une
mobylette "trouvée" sur le quai au moment du départ,
un Wizz, une annexe plastique délabrée, quelques moteurs
hors-bord en fin de vie, des kg de peinture suite à une vente
sur faillite, 3 ratons laveurs
et une très belle ardoise
Ah oui, et une cuve à GO de 10 000 l, pleine de détaxé
. Direction les eaux internationales.
Escale à Vigo, pour un petit complément de charge:
100 touques de pinard bien râpeux (dames-jeannes de 40 l)
ainsi que 5000 bouteilles de bière. Nous étions tellement
"à bloc" qu'il y en avait plein les passavant,
la plage arrière, on ne pénétrait plus dans
le pic avant.
Re-escale technique à Dakar, pour encore un petit complément.
Cinq tonnes de requin et de thioff séchés, plus un
matelot sénégalais. Là y'en a eu carrément
sous les bannettes. Ah la bonne odeur du large!! 21 jours de traversée
et un rôti de dauphin après (raz l'bol du poisson séché,
heureusement y'avait à boire même si c'était
officiellement destiné à la revente), arrivée
à Malabo (cf. supra).
Nous ne devions pas avoir la bosse du commerce, ou nos tuyaux étaient
percés, mais les débuts furent difficile. Nous avions
heureusement 100 kg de patates, 50 kg de riz et avons pêché
pendant 3 mois!
Après avoir revendu le Braconnier au Gabon, changement de
monture. J'embarque sur le Cadoudal, transfuge du Gabon. Initialement
goélette thonière voile & moteur, deuxième
d'une série de 3 (Eole et Erispoé, à vos Chasse-Marée
n°1, ou 3 peut-être).
C'est là que le tam-tam m'apprend le décès
du Gros. Choc, impression de vide, longue lettre à Emilienne
que je n'ai jamais osé envoyer, je reste étonné
de mon émotion.
Cabotage, tramping in English pendant près de 2 ans.
De quoi remplir 5 tomes de mémoires, c'est l'Afrique Patron.
Ayant enfin réuni un petit pécule, retour vers la
mère-patrie, à temps pour DZ 88, Marc Rohou qui fait
le "fier" sur Spirit of Cascaïs. Chercher du boulot
dans mes cordes. Vaste programme, quelles étaient les compétences
à mettre en avant pour ne pas effrayer un employeur bigouden?
J'ai bien dû bidonner mon CV une cinquantaine de fois! Convoyage
vite fait du Belle-Isle, l'ancien ferry, à Dakar. Nous avons
failli couler dans la ria d'Aveiro, mais c'est une autre histoire.
En attendant mieux, j'ai apporté ma modeste pierre à
l'édification du grand chantier de l'époque à
Brest: Océanopolis. Quelque part, j'étais encore un
biologiste marin. Construction de bassins temporaires au port de
commerce, acclimatation des premières morues, suivi des premières
pontes de homard, entouré d'un grand nombre de transfuges
de la fac. Je revenais doucement dans mon élément
de départ. Corentin, premier enfant, pointe son nez.
Puis coup de fil de Suède, tu fais quoi en ce moment? Rien?
Viens faire un saut ici, j'ai peut-être quelque chose pour
toi. Je grimpe dans le premier avion. Un Helvète copain de
fac de Brest m'embauche dans une petite boîte peu connue:
Nestlé! Eh oui, Findus, le poisson carré avec un oeil
dans le coin, j'ai donné pendant 10 ans!! Du Nord de la Norvège
à la Presqu"île de Valdez (celle d'Argentine,
là où le baleines passent à ¼ de mile
de la plage, pas en Alaska), en passant par l'Islande et le Chili.
Marine naît avant le saut dans le grand Nord, Hermeline, elle,
est "suédoise".
Brest 1992. Arrivée au port de commerce en voiture, je me
gare devant l'entrepôt des Douanes. Un brave fonctionnaire
m'explique que dès le soir ce sera fermé pour la durée
des fêtes, et accepte d'y enfermer la voiture, ce qui m'arrange
bien. Après avoir fait le tour de la voiture, et remarquant
le S à l'arrière, il a ce commentaire merveilleux:
"Vous parlez drôlement bien français pour des
Suisses!!"
Brest 1996, 2000. Là encore, de quoi remplir 1 ou 2 carnets
d'anecdotes. Quelques repères solides: Jakez, Marco, des
potes sur de superbes bateaux, les motor-yacht anglais, Brest-Dz
sur un 12m JI, puis sur le Rose, les commandants des grands voiliers.
En effet, comme polyglotte ayant un peu traîné sur
des quais, je suis désigné volontaire pour leur servir
d'interface, et essayer de les prendre dans le sens du poil dans
les moments tendus, car il y en a eu quelques uns.
Entre-temps, changement d'orientation. Plan social (Eh oui, même
Nestlé!), expérience malheureuse dans une PME Bretonne
(le staff ne pensait qu'au foot, je faisais tâche), chômage,
à nouveau triturer sans succès les CV, le doute, Christophe
qui me remet le main dessus à l'ouverture de son site, découverte
de l'Internet, re-doute, ah bon, vous avez 46 ans.
Nouveau coup de tête, allez savoir, je monte ma boîte.
Réminiscences de mes années de navigation, lent mûrissement
d'un presque vieux? Je fais de la cartographie Internet. Si je suis
essentiellement le cul dans mon fauteuil, je suis toujours autant
fasciné par le puissance d'évocation d'une belle carte,
et je voyage à "pas cher". Reste quand même
le Hobie Cat familial, attendant sur la pelouse le moment de traverser
la dune en bas du jardin pour retrouver son élément
aux beaux jours revenus.
Que sera Brest 2004? Je n'y serais probablement pas, nouvelle casquette
oblige.
En attendant, j'ai fourni la carte pour Loire-Atlantique 2006, histoire
de se projeter un peu dans l'avenir.
Lire
son histoire sur les vestes vertes.
Frederic MORIN
...En fait, j'ai suivi un parcours assez classique, Math Sup/Spé,
école
d'ingénieur, et boite d'informatique que j'ai co-fondé
il y a 16ans, et
où je bosse tjs aujourd'hui :
http://www.gltrade.com/corporate/gl_management.htm
Avec ça, une petite famille sans histoire ..pour le moment.
(voir ci-dessous).
Mes contacts avec la voile ? Depuis 3 ans, nous partons chaque année
à Pâques faire une petite croisière familiale
aux Antilles. Mais non
seulement je ne vais pas aux glénant, mais en +, je loue
le bateau "avec
skipper" !! Une honte :)!
Antoine PERRAULT
J'avais 11 ans en 78. Moulin Mer c'est surtout le debut d'une
passion pour la mer. Apres vers 15/16 ans, la bourse des equipiers
de France Inter comme equipier (Irelande, Bretagne, Angleterre,
Espagne, Portugal). Puis Quartier-Maitre Timonier embarque sur un
Escorteur d'Escadre pendant mon service militaire ou j'ai meme passe
mon permis bateau avant mon permis voiture...Et maintenant la plongee
bouteille (Niveau 4 et PADI Rescue Diver)
Bon et ben voila...
Hervé GUMEZ
Hello Catherine,
C'est amusant de se retrouver cible d'une recherche sur le web tout
comme découvrir un site sur un endroit ou il est vrai on
a passé pas mal de temps et laissé un petit bout de
nos années étudiantes.
Je vis actuellement dans le bearn, à Lescar (10Km à
l'ouest de Pau) avec femme, Mireille, une ardéchoise, et
nos deux petits, Florian 12 ans et Perrine 9 ans. herve.gumez@gadz.org
Suite à la période MM de 1980 (premier Rassemblement
de vieux gréement à Pors Beach) à 1985 environ,
l'activité voile a été intense pendant quelques
années (architecte naval au groupe FINOT pendant 2 ans, création
d'un chantier naval à Québec ensuite, tour de France
à la voile sur Angers pendant 5 ans, saison en one ton en
87, l'année 88 en régates....) puis un atterrissage
à Lyon début 89 ou le plaisir sur l'eau s'est réduit
à quelques Spi ouest France et des croisières tant
en Bretagne sud qu'en méditerranée en famille et avec
les copains, sans oublier toujours un peu de dériveur tant
sur mon vieux Ponant 4914, qu'en Caravelle (hé oui...) avec
Coluche et Pierrot (Pierre DE COPPET), Hughes FOURMEAU (?) ou Jean
Marie COTTAREL.
Arrivé dans le sud ouest en 96, j'ai participé activement
(trop au goût de Mireille) au développement puis à
l'éclatement de la Société Nautique de Soustons
(la ou Fanch MIT avait sa bergerie), avec un peu d'encadrement de
petits en Optimist, du comité de courses, tout en participant
à quelques régates en Yole OK, laser et autre Mini
J sur la cote landaise et en Espagne.
Depuis l'activité voile se réduit assez régulièrement
à la lecture de Voiles et Voiliers, aux sorties épisodiques
en Ponant (la remorque vient de se faire voler d'ailleurs....),
quelques ballades sur les bateaux des amis quand on passe du coté
de Vannes ou de La Trinité.
Voila pour aujourd'hui, et en attente de messages plus construits
et plus étayés de documents anciens que je dois retrouver
tant ici que chez mes parents (à Telgruc/mer), je te souhaite
une bonne journée.
Bisous,
Hervé GUMEZ
Hugues FOURMAUX
J'ai connu MM a 14 ans en 1980 - un stage de vaurien avec Marc Rohou.
Je ressigne de suite pour un stage voile sportive avec Samy Deeper
et Claudine Lecoeur et en fin de stage ils me proposent le stage
d'initiateur à Pâques. L'année d'aprés
bingo, là je rencontre Pierrot Decopet et bien d'autre :
Coluche, Gildas Graal, Hervé un an après je passais
le CAEV.
Je passais des été entiers à MM. Le choix etait
limité entre les corons du nord et le "ciel bleu"
de MM. J'y ai vecu la majorité de mes experiences d'ado :
ivresse luxure drogue et rock'n roll je faisait la secu en tiag
et perfecto... cool!!! Y repenser me fait sourire !
Des potes, j'en ai eu ... Piere Yves andrieux Philippe Merche -
qu'on appelait Skiny - puis Punky (v'la l'evolution ) Thierry Paugam.
Ils était éduc de classe de mer...oui parce qu'apres
le bac j'ai été viré d'un IUT de commerce et
Armand (saint homme....) m'a proposé de bosser au centre.
J'ai dabord été commis d'Iffic et de Charlot... TERRIBLE!!!!!
et puis j'ai été educ.
Ma premiere classe de mer, une instit, magnifique, belle, intelligente...
(pas comme moi...moi j'etais alcoolique chaouineur...) m'a mis le
grapin dessus. Elle m'a emené a Paname; j'y ai fait des étude
de psy de science de l'education, j'ai bossé comme éducateur
pour ados délinquants. Surement un souvenir des "charmant"
groupe du Kremlin Bicetre... j'ai 3 enfants tous les trois avec
Véro : Titouan a 15 ans Elisa 11 et Marylou 7... quinze ans
de grisaille parisienne ont fini par m'obliger a retourner pret
de l'eau mais avec une assurance soleil.
Depuis 2ans je vis à Mauguio à 5km de Montpellier.
J'ai racheté une coque d'un petit bateau en BOIS.... que
je restaure doucement il devrait etre sur l'eau pour cet été
..maintenant je suis psy pour enfant éduc spé. Je
m'occupe de politique jeunesse et prévention de la délinquance
pour une petite ville du Gard - je roule toujours en Harley - toujours
la même - enfin... la carte grise. J'écoute toujours
AC/DC je suis toujours en Tiag et en perfecto que je ne retire que
lors de réunion avec le grattin...comme toi Yves j'ai fait
des betise a l'etranger l'argent facile...mais maintenant je bois
plus qu'a mon tour je chante toujours les chants de marin et le
cri des mouettes me remène toujours sur le bord de la crique.
En fermant les yeux, j'entends Charlot qui cri parce qu'un "grand
moniteur" n'a pas accosté a la godille... je le revois
debarquer dans l'aquarium une hélice a la main...la veille
on avait rejoint Manu Dedieu dans l'aulne et retour de nuit a 4gr
on avait laborer un peu en face du cimetiére... un autre
souvenir : j'arrive du nord directement chez Tonton il etait tard...
cette année là le Nord pas de calais avait ete devant
la bretagne en consomation d'alcool par habitant.... j'ai fanfaronné...mon
dernier souvenir ce soir la c'est un colluche hilare qui me regardé
m'ecrouler derrière une table... D'autres, des demoiselle,
ces souvenirs je les garderais pour moi meme si mon pote Michel
Marchand en a partagé pas mal avec moi...
Heureux de vous retrouver mes amis ! Heureux que MM revive ! Il
y a deux ans j'avais loué un voilier a Benodet. Je voulais
passer au centre...j'en ai chialé de le voir vide abandonné.
Faut dire c'etait la premiere semaine d'aout en general le centre
n'etait plein que de rires d'enfants, de cris de moniteur "borde
ta voile!!!!!" et des hurlements de charlot... alors voila
si quelque chose se monte avec les anciens, j'en suis et evidement
si certains passent par Montpellier ma maison leur est ouverte mon
bateau est a eux et il y a de la place dans mon jardin pour mettre
une tente..meme deux voir trois...
Alors mes amis, merci et à bientot ! Mille baisers à
vous toutes et la santé aux autres.
Ciao, bon vent et belle mer.
Hugh!
Eric CHAMPETIER
(Reçu par Catherine Lebeul)
Quel étonnement en découvrant grâce à
toi le site du Centre Nautique de Moulin Mer !!! Moi qui croyais
être le seul nostalgique de cette époque, je découvre
avec ravissement toute une génération de « quadragénaires
» encore plus romantiques que moi !!!
Avec ce bond de 20 ans dans le temps jai pris en pleine figure
une déferlante de souvenirs que je croyais à jamais
enfouis au fond de moi : les guirlandes, les premiers flirts, les
virées, les coups de gueule du gros, les trombines des «
figures » du centre comme des autres.
Je ne me souviens pas de tout le monde nayant gardé
aucun contact à lissue de ma dernière saison
au centre, mais les albums photos sont vraiment supers, comme le
reste dailleurs, cela relate bien lambiance «
baba cool » de lépoque, et quelle époque
!!! Malheureusement pour ma part je nai aucune photos à
vous faire partager.
Autre surprise en découvrant mon nom au beau milieu de la
liste des chefs de bord, moi qui nétait quun
pion parmi tant dautres. Du coup jai ressorti mon C.A.E.V.
seul vestige encore en ma possession pour maider à
me remémorer quelles dates :
stagiaire de 1977 à 78
stage préparatoire au CAEV du 13 au 22 avril 1979
stage pratique du 01 au 30 août 79
moniteur stage initiation du 01 au 31 juillet 1980
moniteur stage perf du 07 au 19 avril 1980
moniteur stage initiation 19 au 31 juillet 1981.
Mon petit parcours depuis ?
Javais une deuxième passion à lépoque
: laviation. Jai commencé par le Vol à
Voile (planeurs) dans les camps aéronautiques nationaux (Montargis),
puis jai passé mon « pilote privé ».
Mes moyens ne me permettant pas de poursuivre un cursus long à
lENAC de Toulouse, de plus lembauche en compagnie aérienne
étant à lépoque incertaine, je me suis
tourné vers lArmée de lAir pour pouvoir
faire du pilotage mon métier!!! Eh oui !!! Et me voici sous
luniforme depuis 1982, original après la fameuse «
veste de quart » des surplus de la marine nationale !!!
Basé à Evreux ( Eure ) de 1985 à 91, à
St Denis de La Réunion de 91 à 93, puis de nouveau
en Normandie, je totalise maintenant plus de 7000 heures de vol
en tant que pilote dabord sur Transall (bi-turbopropulseur)
puis maintenant sur DC8 (quadriréacteur). Jai évidemment
bourlingué ma bosse dans pas mal de pays de la planète.
Ma femme (une bretonne, bien sûr) et moi nous avons restauré
une ferme normande où nous élevons deux garçons
« dynamiques » Yann 11 ans et Glen 10 ans.
Toujours passionné de vol à voile mais aussi de parapente,
je nai bien évidemment jamais arrêté de
faire de la voile. Propriétaire du «Morskoul»
un Djinn 22 de 1979 (ancêtre du Blue Djinn et du Djinn7 de
B2 marine) basé à Concarneau (ponton B31) , je fais
pendant les vacances de la petite croisière familiale en
écumant les îles Glénan et les environs.
Ci-joint quelques photos du petit jeune à tignasse et du
même plus tard avec quelques rides de plus et beaucoup moins
de cheveux !!!
Pierre BLOUCH
Bonsoir,
Je viens de découvrir votre site. Ma soeur m'a appelé
ce soir. Elle a vu un article récent dans le Télégramme
de Brest. J'ai fréquenté le Centre entre 1969 et 1974.
J'ai été initié à la voile en mai 68
durant les grêves sur les caravelles du centre Loisirs-Vacances-Jeunesse
du Relecq-Kerhuon où j'habitais à l'époque.
Durant l'été 69, mes parents m'ont inscrit à
un stage de "petite croisière" sur caravelle-cigogne
à Moulin-Mer. De Port-Launay, à Camaret en passant
par Trégarvan et Landévennec, du Conquet au Passage
de Plougastel, à Rostellec, L'Auberlac'h... ce fut un régal.
J'ai même passé quelques nuits au mouillage, dans les
"cercueils", plutôt que sous la tente. Je ne me
souviens plus du nom des chefs de bord. Le miens était le
futur gendre de M. Abhervé Gueguen - dont je ne suis plus
sûr du prénom. Marcel peut-être ? Sa fille faisait
aussi partiede notre bord.
Et puis, le 6 juillet 1969, j'ai vécu la fameuse tempête
à Moulin-Mer. Elle avait été mal prévue
par les services météorologique, maisJacques ne nous
avait pas fait sortir ce jour-là. Il avait eu bien raison.
Nous avons été prévenus par des parents de
stagaires habitant Brest, je crois, 1/2 heure environ avant la tempête.
Nous avons eu juste le temps d'ammarer les vauriens et autres petits
dériveurs sur leurs bers. Nous avions eu la visite d'un centre
de Tregarvan, je crois. Ils étaient venus pique-niquer chez
nous. Le temps étant maussade et ils s'étaient abrités
dans la salle de réunion. Ils étaient repartis 2 heures
peut-être avant la tempête - c'est dire que les prévisions
n'annonçaient rien de grave. Heureusement, il n'y a pas eu
de victimes. Ils avaient des caravelles en plastique. Je me demande
si l'une d'elle ne s'était pas échouée sur
la grande vasière de Landévennec.
L'année suivante, j'ai fait 15 jours de "grande croisière"
sur mousquetaire. Comment s'appelaient-ils déjà ?
Y avait "petra" dans le nom d'un des deux. Jakez était
mon chef de bord, sa soeur Michèle était avec nous,
il y avait aussi une autre fille qui a du rester un certain temps
au centre par la suite - même pour les classes de mer.
En 1971, je suis revenu passer un mois à Moulin-Mer. Comme
chef de bord cette fois-ci, sur caravelle bien sûr. Je me
demande si je n'ai pas "ouvert" le premier campement au
sillon des anglais cette année-là - à moins
que ce ne soit l'année suivante. C'était un peu la
liberté d'être de l'autre côté de l'Aulne,
la nuit autour d'un feu de camp ;o))
J'ai du passer mon CAEV à Paques en 1972. Impossible de remettre
la main sur mon diplôme. Durant l'été 1972 -
est-ce l'année de l'arrivée des Mentors ou sont-ils
arrivés 2 ans plus tard ? -, j'ai été faire
un stage de chef de bord Mousquetaire sur le seul Armagnac de l'UDNF
de l'époque : Gurun, le rouge. Fin août, début
septembre, j'encadrais une croisière mousquetaire (avec Youenn
Penfrat, je crois me rappeler). C'est aussi cette année-là
que j'ai passé mon permis mer. La pratique sur le Jakez Coz,
la théorie des permis A+B aux Affaires Maritimes, à
Brest.
En 1973, j'ai fait une infidélité à Moulin-Mer
en allant faire le moniteur en Corse, à Propriano.
En 1974, à Pâques, j'ai fait un stage de chef de bord
Armagnac à l'UDNF. Nous sommes allés jusqu'à
Guernesey. L'été suivant, j'ai encadré à
Moulin-Mer tout en préparant le BEMV que j'ai passé
début août à Quiberon. Je me souviens d'une
croisière en Mousquetaire où, en tant que chef d'escadre
- c'est comme ça qu'on disait ? -, j'avais réussi
à faire Logonna-Camaret-Molène-Ouessant-Sein-Logonna
en 3 jours 1/2. Plus tard, en août, j'ai encadré une
croisière Armagnac sur Mordruz, vert à l'époque.
Nous sommes allés aux Scilly, en Cornouaille anglaise, à
Guernezey et à Serq. Je ne suis plus revenu à Moulin-Mer
par la suite.
Je me souviens de tonton Fanch qui prédisait le temps en
regardant les nuages ; de Jacques et de sa grosse voix - pour ne
pas dire sa GG ; de Yvon Euzen ; Madec ; Marco que son frère
appelait Le Roidec... et quelques copains de Jacques qui avaient
leurs caravanes et leurs familles à proximité. Et
puis il y avait les chefs de bord mousquetaire plus anciens que
moi. En plus de Jakez Kerhoas, il y avait Bernard Cadoret, Gilbert
Le Moigne et son frère (Christian?), Serge Le Pape... Je
me souviens de Bobo et de sa grande soeur (La Puce) qui faisait
ses études de Médecine. Il y avait aussi un autre
étudiant en médecine qui venait chaque année
avec sa 2 CV, de l'Est de la France, et un copain à lui qui
faisait des études d'ingénieur et qui jouait de la
clarinette et du violon. Je crois me souvenir qu'ils avaient planté
la 2 CV dans une descente à Port-Launay. Le conducteur voulait
montrer comment on faisait un double débrayage ! Je me souviens
aussi de la Méhari du Centre que j'ai conduite un peu en
1974.
Contrairement aux classes de mer qui voyaient passer des stagiaires
de tous les niveaux sociaux, durant les stages d'été
il y avait quand même des enfants de bourgeois. Les stages
n'étaient quand même pas donnés. Je me souviens
d'une année où il y avait, entre autres, le fils américain
du directeur (ou du directeur adjoint) d'IBM France. Il y avait
aussi Patricia C., qui habitait le 16ème et avait un sérieux
défaut de prononciation. Un jour, alors qu'elle était
à la barre d'un 4.45 ou d'un 470 et que j'étais son
équipier. Elle était passée par dessus bord
sans crier gare. Je regardais vers l'avant et tout à coup,
le bateau a lofé avant que je ne comprenne ce qui se passe.
Je me souviens du discours d'accueil de Jacques, chaque semaine,
pour les nouveaux arrivants. J'ai surtout retenu : "à
Moulin Mer, un plus un n'a jamais fait trois mais zéro".
Je me souviens aussi d'une engeulade que nous avions pris, moi et
quelques autres, pour avoir entrepris, sans en demander la permission,
le nettoyage des filtres des aquariums qu'il y avait dans la cantine
? Personne ne s'en occupait, on ne voyait presque plus les poissons.
On avait presque terminé quand il était arrivé.
Quelques heures plus tard, le résultat était si spectaculaire
qu'il nous avait demandé de continuer à nous en occuper.
Comme Serge Le Pape, quelques années plus tôt, j'ai
fait une prépa à Kérichen et je suis entré
à la Météorologie Nationale - aujourd'hui Météo-France.
Bien que toujours dans la même "maison", je n'ai
pas revu Serge depuis. En fait, il a effectué une bonne partie
de sa carrière en Afrique alors que moi, je suis revenu dans
le coin après un petit "purgatoire" en région
parisienne. Je pense que mes séjours à Moulin Mer
ont certainement contribués à me faire aimer la Météorologie
et à en faire ma profession.
J'aurai 49 ans le mois prochain. Bravo pour votre site et bonne
continuation.
Amitiés,
Pierre Blouch
Alain CARON
Salut a vous tous
CARON Alain j'ai du passer a MOULIN MER trois ou quatre été
pendant le mois de juillet je pense dans les années 72, 74
avec quelques petits souvenirs et du bon temps passée et
surtout le gout de la voile, dans les souvenirs j'ai surtout celui
d'avoir passer un mois sans me laver et rentrer par le train jusqu'à
NANTES pieds nus et avoir vu mon père faire demi tour à
la gare lors de mon aparition.
Par la suite j'ai fait des stages de voile à CONCARNEAU,dans
une école de voile puis être allé faire des
stage aux glénans plusieurs années ou j'ai été
moniteur.
En même temps j'ai passé mes diplomes de moniteur de
ski et par la suite j'ai peu passer mon BEES de voile. j'ai enseigné
la voile un seule été. En 1978 avec l'aide de mon
père et mon frère on a fait construite un cotre breton
de 7.6m à NOIMOUTIER par les chantiers Henry GENDRON vous
savez celui qui à réparer beaucoup de veilles coques
et construit une petite coque pour l'association du CHASSE MAREE,
ce côtre breton apartient maintenant à mon frère
car je n'ai plus le temps de faire de la voile
Dans les nouvelles j'ai enseigné le ski de 80 à 96,en
94 j'ai passé un BEES de VTT et maintenant je tiens un magasin
de de location de ski aux CARROZ dans le GRAND MASSIF (FLAINE,SAMOENS,MORILLION,LES
CARROZ),vallée de CHAMONIX, le magasin s'appelle NEWLOC si
vous passez dans le coin venir dire un petit bonjour.
A savoir qu'à MOULIN MER sont passer aussi mon fils avec
ses cousins et cousinnes et aussi d'autre jeunes des CARROZ CARON
Nicolas,CARON Margaux,CARON Benjamin,BEUNIER Camille,et je pense
que mon autre frère Jean Marie est passé par la.
Magali LAFFONT
Salut Christophe
cela me fait plaisir d'avoir de tes nouvelles via le site : c'est
très sympa, il faudra que tu me dises à l'occasion
comment tu as eu mon adresse...
Et oui maintenant nous sommes tous des Quadras... Pour ma part j'habite
la région parisienne, je travaille chez Renault dans l'informatique
depuis 4 ans, avant j'étais dans le groupe Elf : j'ai commencé
par les travaux en mer, puis l'informatique, j'ai passé 4
ans au Pays-bas et pas mal de missions sur la planète...
J'ai 2 enfants Sylvain 11 ans et Yolaine 7ans qui font partie, bien
sur, du club des plus beaux enfants du monde et un conjoint Daniel.
(famile recomposée comme on dit)
Pour la voile, j'en ai fait pas mal jusqu'à 23 ans : nombreuses
courses en mer (EDHEC, coupe féminine, tour de France à
la voile...) mais après je me suis mise à la plongée
(j'ai même le brevet d'état, alors que celui de voile,
je l'ai loupé!) et mes loisirs sont plutôt orientés
sous la mer, le voilier devient alors un moyen de locomotion (fort
agréable d'ailleurs !) mais plus rare, parce qu'avec les
enfants il faut faire des choix...
Je revois de temps en temps Georges avec qui j'ai gardé de
bons contacts mais c'est à peu près tout.
Quelles nouvelles de Moulin-mer, j'avais compris que cela avait
fermé ? La dernière fois que je suis passée
en Bretagne cela remonte à 5 ou 6 ans (et oui je préfère
l'eau chaude de la Corse!)
Amicalement et à bientôt de te lire
Magali
Yves BARRAUD
J'ai aujourd'hui 42 ans. J'ai fait une bonne douzaine de séjours
à Moulin-Mer, de 1977 à 1983 (j'avais alors entre
16 et 22 ans). Mais depuis, j'ai très peu navigué.
J'ai quand même participé à plusieurs Nioulargues
en octobre à Saint-Tropez. Pas sur des " Tupperware
" (comme disait l'autre) mais sur des vieilles coques : sur
le Fleur de Lys (un ancien langoustier) et sur l'Hoëdic, deux
bateaux bien connus sur les rivages méditerranéens.
Ma passion pour le vent a trouvé un nouveau champ d'inspiration
: des études en Climatologie et Météorologie,
que je n'ai jamais mises en pratique sur un plan professionnel.
Eh ouais, j'ai pour principal défaut d'être un insatiable
zappeur. Titulaire d'un DEA de Géographie, je me suis reconverti
dans la presse écrite. J'ai été successivement
journaliste et rédacteur en chef de magazines spécialisés
dans la communication : " Médias ", " CB News
", " L'Événementiel " (pour les initiés).
Plus récemment, rédacteur en chef adjoint de "
Culturepub " (les téléspectateurs de M6 comprendront
de quoi je parle). J'ai aussi bossé pour la World Company
en créant des magazines pour McDonald's et pour Nike
des activités très lucratives qui me permettaient
de renflouer les caisses d'une société d'édition
un peu pirate, aujourd'hui liquidée. Pavillons Noirs (un
nom de prédilection) a édité toutes sortes
de choses passionnantes : des agendas photos, des polars bien gore
et même des vidéos gays !!! Comme quoi, Moulin-Mer
mène à la voile
et à la vapeur.
Pendant cette période d' " Easy Life " - dans sa
version la plus soft - ou de " Zizi Life " - dans sa version
la plus trash - (je revendique la paternité de de cette dernière)
qui dura 20 longues années, j'ai brassé pas mal de
vent. En d'autres termes, je n'ai pas foutu grand-chose. Je suis
quand même Papa ; une de mes rares fiertés. J'ai pas
mal voyagé aussi, m'offrant parfois quelques belles frayeurs
: un séjour en prison au Liban pendant la guerre, pour cause
de trafic de stupéfiants - ça, je ne devrais pas l'écrire
mais il y a prescription -, un reportage mouvementé à
Soweto, en plein Apartheid sud-africain. Bref une petite vie de
BOBA - et non de BOBO -, pour (petit) BOurgeois Boulimique Aventureux.
Aujourd'hui, je paie la facture de ces belles années d'insouciance
et d'inconstance (vous avez dit immaturité ?), traversant
la redoutable crise de la quarantaine (rugissante !).
J'habite à Paris dans le 14e, à deux pas de l'Utopia,
le bar musical de la rue de l'Ouest, escale incontournable des virées
nocturnes des anciens de Moulin-Mer.
Dernièrement, j'espérais pouvoir me relancer avec
la création d'un magazine original, " Voyages&Aventures
", mais j'ai pris en pleine tronche le missile Patriot "
Guerre du Golfe II ", le Scud " pneumopathie atypique
" et, plus récemment, les attentats Kamikazes de Casablanca.
Mon projet a coulé avant même d'avoir quitté
le port. Six mois de boulot anéanti, comme le Musée
archéologique de Bagdad ; c'est dur. Autant dire que mon
moral, tout comme celui des professionnels du tourisme, n'est pas
au top !!!
Bon, j'espère avoir réussi au moins à vous
tirer une larmichette ; ce serait une piètre reconnaissance
de mes talents (bien cachés) d'écrivain en devenir
(la consécration tarde à s'annoncer). Non ? Même
pas !!! Bande de salauds, vous pourriez faire preuve de solidarité,
merde !
Plus sérieusement, je ne me sens pas encore trop " has
been ", je vous rassure. J'apprécie l'humour noir dès
lors que je me penche sur mon parcours. Mon bordel intérieur
(et extérieur) rentrera dans l'ordre très bientôt,
car j'ai une vraie qualité cette fois : je sais rebondir
! Et comme je voue une grande passion pour les déserts (j'ai
récemment fait un trek dans l'Akakus en Libye), je conclus
mon laïus sur cette réflexion de Théodore Monod
: " L'Utopie, ce n'est pas ce qui est irréalisable,
mais ce qui n'est pas encore réalisé ". Alors
donnons-lui encore un peu temps pour se manifester. Merci d'avoir
pris celui de me lire.
Jacques Bernard
C'est en cherchant une école de voile pour mon fils que
j'ai découvert ce mémorial-site! j'aurai très
certainement l'occasion d'écrire mes mémoires nautiques
et les souvenirs increvables de mes stages entre 1975 et 1979!!!
Aujourd'hui j'ai 41 ans je suis artiste peintre à Paris.
J'ai gardé quelques très bons copains de cette époque
: Florence Bonpaix DRH, Pascal Perrault Avocat et ma petite soeur
Valèrie Bernard. Florence à gardé des liens
avec
Marc Rohou .
Pour me joindre : jbernard.atelier@wanadoo.fr
ci joint mon
certificat de caev (grand moment!!!! les stages caev) je me
souviens aussi d'une croisière un Noel sur un ketch avec
Marco et Vincent Malandain direction les îles Scilly.
Hugues Brisset (1978)
Salut Christophe,
Je pris un peu de temps pendant les vacances de noël pour préparer
ce message :
Je suis allé deux ans à Moulin Mer, dont 1978. Je
ne me souviens plus si jy étais en 1977 ou en 1979.
Toujours est-il que jai un certain nombre de souvenirs mais
sans pouvoir préciser lannée. Pêle-mêle
je me souviens dun moniteur quon surnommait Tabarly,
probablement parce quil devait se prénommer Eric (peut-être
se reconnaîtra t-il dans ce message!), de quelques bateaux
notamment le Mentor qui mavait fortement impressionné
à lépoque car cétait la première
fois que je voyais de leau passer par dessus le bastingage,
le Mowgli en raison dune arrivée à laméricaine
sur une plage mais aussi pour mêtre fait rouspété
par un moniteur pour ne pas lavoir attendu! Un autre souvenir
concerne la première planche à voile qui était
constituée, si je me rappelle bien, de boudins gonflables
, style matelas pneumatique, surmontés dune planche
sur laquelle était fixée la voilure. Je métais
juré à lépoque de ne jamais remonter
sur un tel engin compte-tenu du mal de dos que javais eu après
lavoir essayée!
Bref, à la suite de ces deux années, jai peaufiné
mon apprentissage de la voile sur le First 22 de mon père
jusquen 1985 où jai redécouvert la planche
à voile; comme quoi il ne faut jamais dire «jamais».
De 1985 à 1987, je suis passé de la planche de 3m60
au custom et jai pratiqué le funboard jusquen
1991, année de mon service militaire. Ensuite, je me suis
consacré à mes études. Doctorat de Chimie Organique
de lUniversité dAngers en 1996, séjour
en Allemagne en 1997 à Ulm, suivi de deux années sous
forme de contrat puis nomination en tant que Maître de Conférences
à lUniversité dAix-Marseille II en 1999.
Depuis, jai fait construire à 700 m de la plage, à
St-Cyr sur Mer qui se situe entre La Ciotat et Bandol.
Compte-tenu de ma situation géographique et malgré
un trou de presque 10 ans sans faire de voile, je vais enfin my
remettre. Quoi quon fasse lorsquon aime la voile, on
souhaite toujours y revenir! Et en plus je vais prendre le temps
dinitier mes deux fils, Odran (4 ans) et Guilherm (2 ans)
(on ne peut renier nos origines Celtes), aux sports nautiques, et
jespère quils aimeront.
Voici brièvement mon parcours depuis mon passage à
Moulin Mer. Si quelquun à une photo de la fameuse planche
à voile, ce serait bien de la mettre sur le site car je pense
quelle fait parti des curiosités. A bientôt
Hugues
François de Naeyer - 1972 à
1978
Dans la rubrique "que sont-ils devenus ?", voilà
près de deux mois que j'attends que tu commences à
donner l'exemple comme tu l'annonçais lors du lancement du
site. Comme je ne vois rien venir, j'ai décidé de
donner, moi, l'exemple.
Alors voilà... il était une fois un étudiant
en droit (qui était d'ailleurs en deuxième année
la dernière fois qu'il est venu à Moulin-Mer - 1978
-) et qui passa le concours de la magistrature en 1981. Nommé
comme juge des enfants au tribunal de Clermont-Ferrand en janvier
1985, je suis, depuis janvier 1990, juge d'instruction au même
tribunal. Entre parenthèses je crois bien que Nathalie "la
gratte" était de Clermont-Ferrand.
Je suis marié et j'ai deux enfants, un garçon de 15
ans (approximativement le même âge que lorsque je suis
venu pour la première fois à MM... et oui ça
nous pousse) et une fille de 11 ans.
Et en cadeau bonus je t'envoie une photo prise au mois de mars 2001.
Tu constateras par toi-même que quelque part je suis resté
fidèle à la veste verte. Pour le reste, il y a sûrement
eu du changement.
Allez à + et que vive le site qui nous rappelle de tellement
bons souvenirs.
François
Eric Duceux - 1989 à 1999
J'ai été à Moulin Mer de 1989 à
1999.
J'y suis allé la première fois pour passer mon monitorat
fédéral. Après j'ai bossé réulièrement
l'été et de 1994 à 1996 j'y
ai fait mon service militaire (objecteur) avec Yann Lépine.
Nous avons été incorporés le même jour
d'ailleurs.
Après deux saisons comme éducateur en milieu marin,
j'ai été embauché à l'année comme
responsable nautique
(ou chef de base comme ont disait avant). Parallèlement à
tout ça, je m'occupais en bénévole de l'Ecole
de Mer, club de voile sportive qui fonctionnait sur le site de Moulin
Mer sans faire partie de l'association. Son but était surtout
d'offrir aux
gosses du coin la possibilité de naviguer pas cher.
Finalement je suis parti en 1999, 6 mois avant que la boutique ne
ferme.
Maintenant je suis à l'iufm de Rennes ou j'apprends à
enseigner les maths et la physique. Voilà pour un bref résumé
de mon passage à Moulin Mer. J'ai quelques photos je vous
les envoi. d'autres suivront (je suis en train de les mettre sur
CD)
A bientôt
Eric Duceux
Christophe Gardner - 1972 à 1978
Pour ceux et celles qui se souviennent de moi, à la grande
époque(!) de Moulin Mer, jhabitais à Barcelone.
Jétais (et suis encore) franco-américain, ca
aidera peut-être à me situer. Depuis mon dernier stage
en 1978, jai fait quelques études à luniversité
américaine de Paris puis dans une école de commerce
à La Défense. Nétant pas prédisposé
à suivre brillamment des cours, je nai rien terminé
de tout ça. Alors je me suis lancé dans la cuisine
et jai ouvert mon premier restaurant en 1986 à Bloomington,
dans letat de lIndiana aux Etats Unis. Je suis parti
en 1991 pour le Canada ou jai ouvert deux autres restaurants
à Montréal. Le petit dernier La Main à
la Pâte existe toujours. Je lai vendu en 1998
et suis rentré en France. Entre temps, je me suis formé
à linformatique et à la conception de sites
web et cest ce que je fais aujourdhui. Je suis installé
à Auvillar, un
très beau village du Sud Ouest . Je suis divorcé
et jai 3 enfants : Vienna
(née en 1992), Marin (1994) et Adriane (1996). Mes activités
se partagent entre mon travail (35 heures par jour), mes enfants
et mon club de
karaté deux ou trois fois par semaine pour ne pas devenir
obèse...
Mon frère et mes soeurs, Maurice, Florence et Sylvie JAMMOT
ont été à Moulin Mer au tout début de
son existence. Ma soeur Laure Gardner y a été dans
les années 76-77. Je vais essayer de les convaincre de laisser
un message sur le site...
Jai aussi le plaisir dêtre resté en contact
avec François et Philippe de Naeyer
que je vois de temps en temps. Jai vu Philippe à Noël
avec sa petite famille dans notre maison de Montmardelin
(commune de Saint
Germain des Champs) en Bourgogne. Cliquez sur les liens, vous
visiterez mes villages !
Cest vrai que Moulin Mer cest plein de bons souvenirs
(surtout pour ceux qui ne se sont pas fait vider!)
Infos mises à jour 09.2006
A part ça, je me suis remis serieusement à la photo
et si vous voulez voir mon site, c'est www.photofrance.fr
Anouk Duceux - 1990 à 199
Salut Christophe,
Eric (mon frangin) ma prévenue que tu recherchais des
photos de Moulin Mer, en fouillant un peu jen ai retrouvé
quelques unes que je tenvoie. Si elle ne sont pas de très
bonnes qualité, on pourra te les envoyer sur CD ROM si tu
veux.
Pour la petite histoire, jai débarqué au CNMM
en 90, dabord stagiaire (javais 12 ans) puis petit à
petit monitrice de voile dans les 2 associations (centre nautique
et lécole de mer) jusquà lannée
de sa fermeture. En fait mes parents mavait inscrite dans
ce centre car ma mère était elle-même monitrice
de voile au CNMM de 63 à 69/70 (Jacqueline Le Goïc)
et donc elle connaissait bien ce centre.
Voilà et depuis 5 ans jhabite Brest et je suis en Maîtrise
de Géologie là-bas.
@ +
@nouk
Jean-François Kleinfinger - 1976 - 1977
ou 78 ?
Salut Christophe,
Quelle surprise ce coup de fil, ... Moulin-Mer, ça faisait
longtemps que je n'y avais pas pensé.
De temps en temps, quand on parle bateaux et légendes d'adolescence,
mes frangines me charrient sur mon retour précipité
de mon dernier dernier stage. En effet, je fait partie des maladroits
qui se sont fait prendre, au petit matin, en dehors de leurs pénates
... Pendant des années, ça ma valu une réputation
familiale délicieusement sulfureuse.
Il y a d'autres histoires qui, en fait, ont certainement motivé
la décision, et que je n'ai pas ébruitées dans
le cercle familial. Des broutilles, et maintenant il y a prescription.
Je ne sais en quelle année cela se passe, car je ne sais
plus très bien combien de fois je suis venu. La dernière
année c'est certainement 77. Du coup les souvenirs que je
raconte mélangent peut-être des histoires et des gens
de différentes années.
Je me rappelle une virée en caravelles et mentors, avec nuitée
dans une grange à quelques heures de navigation du centre
(je ne saurais dire où). Le soir, après la tombée
de la nuit, quand tout le monde dormait (?), on avait trouvé
très malin de prendre la sécu pour aller faire un
tour au village d'à coté, à la recherche d'un
bar et, qui sait, de charmantes créatures. Dans mon souvenir,
on est trois ou quatre, Jacky ou Jean-Michel, je ne sais plus, Jean-Luc
Muschi peut-être, et un gars du sud qui disait tout le tant
"oh" (toi peut-être ? ou François Morin ?).
Il le disait d'ailleurs tellement bien, qu'au retour du stage, Jean-Luc
et moi on le disait tout le temps. On prend la sécu, et on
va jusqu'au village. Là, tout est fermé, et on a beau
faire, on s'emerde ferme. Pas l'ombre d'une sirène. Après
trois ronds dans l'eau sur le port, on rentre. Et là panne
d'essence (où alors on décide d'économiser
le carburant pour qu'il en reste le lendemain, je ne sais plus).
Du coup on fini le retour à la godille, et là c'est
génial. Il y a de la lune et du plancton luminescent, et
à la godille, cela fait de superbes traces dans l'eau. Ca
nous prend évidemment des heures, et on arrive crevés.
Je crois qu'un moniteur (on est chefs de bord) est réveillé
mais qu'il n'a pas ébruité l'affaire.
Un autre souvenir. Je pense en 76. Il y avait un gars qui travaillait
au centre, un peu sous la protection de Kerhoas, mais qui avait
notre age. Je ne sais si c'est Jacky ou Jean-Michel. Il a peut-être
un plan avec une des filles, mais je ne suis plus très sûr.
Le jour du départ, il a les boules et monte nous dire au
revoir dans le car. Et là, c'est le délire, il veut
rester, et nous, comme des truffes, on l'encourage. Il reste, et
le car s'en va. C'est la fête dans le car, on s'amuse comme
des fous. A l'arrivée à Paris, mes parents sont absents
pendant quelques jours et tout le monde débarque chez moi
pour continuer le délire, lui compris. On finit quand même
par appeler Kerhoas, qui organise son retour (ou mes parents sont
peut-être rentrés et ont remis les choses en ordre).
Un dernier plan : le bruit des fourchettes qui attaquaient le plat
de frittes sans même attendre qu'il ait fini de toucher la
table !
Manifestement, tu as de meilleurs souvenirs que moi. Avec des photos
en plus, ce qui n'est pas mon cas. Tu pourras certainement compléter
et rectifier ces anecdotes, si tu veux les mettre en lignes. Des
rares noms dont je me souvienne, il y a Clarisse (Laveine ? ouest
parisien à l'époque) et Corinne Mahé (Nantes).
Mon cursus après Moulin Mer ?
En fait, outre le fait que je n'étais peut-être plus
en odeur de sainteté, je ne suis plus revenu car j'ai profité
de l'enseignement pour aller naviguer ailleurs les années
suivantes. Écosse, Irlande, Turquie, quelques belles balades
...
Entre les vacances, j'ai fait sup-spé, puis j'ai intégré
l'école d'ingénieurs de Nantes (ENSM). J'ai passé
là 6 ans, en poursuivant le diplôme d'ingénieur
(automatique ) par un doctorat (robotique). Après je suis
rentré à Paris pour bosser dans une boîte d'informatique
(soft computing) qui faisait des systèmes experts. J'y suis
toujours, la boîte a grossi et maintenant on fait de la gestion
de la relation client et plein d'autres choses intéressantes.
Plus important, je suis marié, et j'ai trois magnifiques
enfants de 8 (Julie), 6 (Lola) et 4 ans (Mathieu). J'habite dans
l'est parisien (Nation), un chouette appartement dans lequel on
vient d'emménager. En résumé, tout baigne (à
part que j'ai la crève) !
Je te joins une photo à peu près récente de
moi (2 ans), avec mon fils qui me tire la langue. Un peu plus de
gras, un peu moins de cheveux, la roue tourne ...
Un dernier mot pour te remercier de ton initiative, même si
je m'aperçoit que la vache folle a encore frappé et
que j'ai finalement assez peu de souvenirs de l'époque. Peu
importe, c'est quand même très sympa de voir ces bons
moments (même en m'étant fait virer) ressurgir après
si longtemps.
Salut et à très bientôt.
Jef
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