>>> Les histoires de Géo

Le temps passe. Qu'êtes vous devenus(es)?
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Philippe BOUILLARD
Bonjour,
Je vais donc essayer d’envoyer qq photos, mais cela se fera au compte goutte car je n’ai pas l’ADSL et cela prend un peu de tps à chaque fois que je mets une photo en copie...
Un petit historique quand même concernant mon court passage à Moulin-Mer mais qui pour moi fut déterminant à tous les points de vue.
J’ai donc connu Moulin-Mer par le biais d’Eric Aulnette, qui comme moi était Rennais et qui depuis plusieurs étés faisait des stages. Jusqu’au jour où il a passé son monitorat de voile et m’a fortement conseillé de venir le passer là-bas l’été d’après, c’est à dire en 1984.
Je l’ai passé en même tps que Benoit André que l’on retrouve sur qq photos. L’encadrement était assuré par Patrick Chataignier (Coluche), et Hervé Gumez (Gus) s’occupait du stage d’aide-moniteur:
Beaucoup de choses pour moi étaient inconnues, comme la godille, la prise de coffre à la voile, etc..., et les soirées étaient particulièrement délirantes.
Je suis revenu l’année suivante (les photos sont donc de 1985) où j’ai passé une semaine en tps que “second” sur l’Ariane et les 3 autres semaines de ce mois de juillet en tps que chef de bord sur mousquetaire, avec notamment Jean Donnard sur un autre bateau.Un mois vraiment très enrichissant.
J’ai continué d’encadrer pendant plusieurs étés, mais je n’ai hélas jamais eu l’occasion de retourner à Moulin-Mer (peut-être cet été puisque nous serons dans le Finistère début Août ma petite famille et moi).
J’ai eu l’occasion de rencontrer Coluche à plusieurs reprises puisque nous avons suivi la même formation professionnelle à une année ou deux années d’intervalle (formation dans le composite).
Ce qui m’a conduit à travailler dans le nautisme, 20 mois entre autre chez Multiplast à Vannes, et depuis bientôt 2 ans chez CNB (Construction Navale Bordeaux) au Bureau d’études.
Durant ces 2 mois de juillet, à part ceux déjà nommés, je me souviens bien de personnages comme Sandrine (peut-être Lobrot), Nathalie (que l’on retrouve en photo la clope au bec), Coluchon, Véronique Rohou, Catherine Capillon (alias Papillon), Danielle (la future Madame Cottarel), Patrick Faugier, Alain Perrot
(et sa LNA qui a réussi un soir à ramener 11 personnes de chez Tonton!!!), etc...
J’ai même cru reconnaître un certain Hervé Baudu qui témoigne sur le site, que je n’ai pas connu à Moulin-Mer, mais avec qui j’ai passé pratiquement 1 an sur un Aviso-escorteur à Nouméa en 1988; il était jeune aspirant à l’époque et donnait déjà des cours puisque j’ai passé mon permis hauturier avec lui (il se reconnaîtra peut-être?).
Voilà pour la petite histoire, les photos suivent.
Philippe BOUILLARD, plus connu en ce tps là sous le “sobriquet” de:
BOUL !!!


Jean-Paul MILLOUR
Salut,
Quelle surprise pour moi qui réside maintenant à Melbourne de découvrir ce site de Moulin-Mer! Je suis abonné à ArMen depuis pas mal de temps, au moins avant Octobre 1989 alors que je vivais en Nouvelle-Zélande. Je venais de lire sur le dernier numéro d'ArMen l'article "A l'école de la Mer", précédé de "Vingt ans de littérature" où figure Emilienne Kerhoas quand sur mon "browser" j'ai tapé Jacques Kerhoas et ai trouvé ton site en première ligne. Je te tutoie comme un ancien de Moulin-Mer même si je ne pense pas t'y avoir connu.
Je fais partie des "vraiment anciens", les dinosaures de Moulin-Mer. Je fus stagiaire à Moulin-Mer aux vacances de Pâques 1965 pour la première fois. Mon père vétérinaire à Sizun jusque peu après la mort de ma mère connaissait très bien Jacques Kerhoas qui fût instituteur à Saint-Cadou. Chacun enviait le métier de l'autre et leurs idées d'extrême-gauche les rassemblaient pas mal. Normal pour un instit, éternel candidat du PC aux législatives de ma jeunesse, moins pour un véto! Et papa quand j'étais jeune me parlait de la justesse des vers d'Emilienne sur le monde de l'enfance dont " Et la ronde enfantine qui..." et c'est tout ce qui me reste. Et de plus mon père veuf se remaria en Juillet 1964 avec un ancienne copine d'enfance d'Emilienne Kerhoas (Yvonne Hernot). Mon destin ne pouvait plus échapper à Moulin-Mer!
Mes premiers chefs de bords furent une petite bigoudène (je pense qu'il s'agit de Rozenn Labbé) et un jeune de Landerneau surnommé "Barney". Je remis cela, avec ma soeur Martine en Septembre 65 quand un télégramme nous y appris la naissance de notre demi-frère Hervé. Je faisais mes classes de voile avec les deux frères aînés Le Moigne qui étaient demi-persionnaires à Moulin-Mer, chose rare. Leur petit frère les rejoignait peu après. En 66, alors que je passais mon Bac Math Elem je remis de même: Pâques et dernier stage de Septembre (En fait l'ouverture et la fermeture du Centre qui nous obligeait à tout sortir pour la saison et à tout rentrer pour l'hivernage). Mon premier déssallage fut en vaurien avec mon copain Gilbert Le Moigne!
A Pâques 67 je fus promu chef de bord. En septembre 67 comme chef de bord caravelle j'avais assemblé mon équipage qui comprenait ma cousine Françoise, une copine à elle Dominique, ancienne (on parle en mois ou semaines) petite amie de Paris, quelques autres et je cherchais le dernier élément: un petit Marcel. En fait c'était Marcel Abhervéguégen, copain de jeunesse de Jacques Kerhoas à Landerneau, 43 ans et prof de math à Brest. Mon chef de groupe était Alain Filly dont une parente habitait en face de chez nous à Sizun et qui quelques années auparavant m'avait démis le bras en montrant sur un tas de foin à mon meilleur copain François Merrien comment il faisait des progrès en judo à Landerneau! Où je dus aller visiter la clinique!
Après la tourmente de Mai 68, étant en Math Spé au Lycée Louis-le-Grand de Paris à l'époque (mes très bons résultats scolaires m'avaient expatrié de Morlaix - et surtout de ma chère Basse-Bretagne - sans que je demande quoique ce soit), je rejoignais Moulin-Mer où je trouvais une nouvelle recrue à bord de ma Caravelle, une certaine Michèle. De fait ce n'est que quelques mois plus tard, une annecdote surprenante et amusante que je veux garder privé encore pour le moment, que je m'aperçus que la dite Michèle avait pour nom de famille Abhervéguéguen et que donc je connus la fille alors que je connaissais son père sans savoir leur relation familiale!
A Pâques 69 mon séjour de voile ne put être complet car je partis pour un stage dans les mines du Nord (J'étais alors élève de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne). Mais je fis pendant ce court séjour des allers-retours nocturnes (les Abhervéguéguen avaient alors caravane et tentes sur le haut du site par les bosquets), bien contraires aux prêches du grand Jacques sur le sujet copains-copines, mais sans ennuis. Je me souviens d'un chef de bord réveillé nuitamment par mon retour me demandant ce que j'avais été faire dehors à une telle heure. "Quelque chose de nouveau! Allez, dors bien!".
Début Juillet, j'arrive la bouche en coeur au Centre quand Jacques me dit: "Jean-Paul, tu pars demain en petite croisière!". Mais devant mon air dépité, gentil ou complaisant envers moi, il cligne de l'oeil et me dit: "A bord de ta Cigogne, il y aura Michèle Abhervéguégen!". Et il part d'un grand éclat de rire sonore!
En septembre de cette année, avant une croisière vers les Scilly, j'ai eu un accident avec la 2CV break du centre assez extraordinaire en quittant le domicile d'Emilienne avec Jakez, Michèle et un allemand Gerhard qui jouait si bien de la guitare et bon chanteur, mais je ne veux pas en parler plus maintenant. Au retour des Scilly sur l'Armagnac à Tréboul, tous les signes que nous avions fait le grand tour durant la tempête nocturne en Mer d'Iroise - mât dans l'eau - (force neuf ou dix passé le chenal du Four!) et personne pour nous dire bonsoir au centre de Tréboul. On leur a volé des couverts pour remplacer les notres à bord, moindre mal poour eux qui dormaient.
Et en Août 70, notre mariage eu lieu à Brest avec festivités à Logonna-Daoulas, Daoulas, le centre... J'étais alors passé Chef de Groupe (qui ne figure pas au choix possible sur ta Web, c'était je pense à l'époque l'équivalent de CAEV. Et plus le temps s'avancera alors et plus je demanderais à m'occper de mes petits optimistes, en futur papa sans doute! Serge Le Pape était le témoin de Michèle à notre mariage, je crois. Bien que divorcé de Michèle depuis plus de vingt ans, je garde de très bonnes relations avec Marcel et Solange Abhervéguégen.
Nous avons continué à aller au Centre de Moulin-Mer. En Février 74 nous avons acheté un vieux côtre de accajou, vieux gréement sans winch, construit en 1926 et appelé Goéland. Nous l'avons convoyé avec Michèle, un voyage plutôt épique à Pâques 74 à son mouillage de Moulin-Mer où il resta pour un peu plus de deux ans. J'ai été surpris d'en trouver la photo sur l'album 8 avec le bateau bien équillibré, comme toujours, sous voile sans qu'il ne soit besoin de tenir la barre, Marcel jouant avec notre chien Milzin, Michéle derrière et moi à l'avant.
Bien sûr, je serai prêt à adhérer à l'association des Anciens de Moulin-Mer, que dois-je faire? Ce fût une telle part de ma vie, en des années qui comptent. Comme si elle ne compataient pas toutes, mais les plus éloignées semblent gagner en richesse, va-t-en savoir pourquoi.
Avant de terminer, tu parles d'une Françoise Pax de 1965. Serait-ce Fanfan de Troyes? J'avais été lui rendre visite en train depuis Paris (Copain-Copine) dans la journée sur mon maigre budget en 67. Je n'étais pas repassé à Troyes depuis ce temps jusqu'à ma visite dernière en France en Janvier 2006 et j'ai pensé à elle et à Moulin-Mer! (Mais je n'ai pas aimé Troyes: une cathédrale fermée le lundi? En fait, tout fermé. Allez à Provins!)
Merci pour garder Moulin-Mer ouvert dans nos esprits.
Jean-Paul Millour (né 24/11/49 à Sizun)
PS: J'espère que ma mémoire me sert bien. Peut-être y a-t-il des erreurs dans mon e-mail, auquel cas je m'en excuse par avance. Mais comme diraient les jeunes maintenant en France: "Plus Moulin-Mer que moi, tu meurs!" Fais ce que veux, hors la publicatiion des paragraphes notés. Trugarez dit ha galon vat. Berzh dehi!

Clarisse LAVEINE
Salut Christophe.
J'ai un peu tardé à t'adresser mon parcours mais ce soir je m'y mets :
***************************************
Qu'ai-je fait depuis 30 ans, et notamment depuis que je suis partie, précipitamment, de Moulin Mer ?
Je suis arrivée à Paris en train et je n'ai plus eu le droit de voir quiconque !
J'ai continué la voile comme je te l'ai dit dans mon premier message. Je régatais tous les week-end ! Moi mon truc c'est le dériveur, le gros j'ai essayé mais c'est moins drôle. Puis j'ai perdu mon barreur et tout c'est arrêté.
J'ai fait des études en sciences des matériaux, je me suis passionnée pour cette discipline. Mon mémoire d'ingénieur, puis mon doctorat (caractérisation d'un alliage de titane) ont été des moments particulièrement riches de ma vie professionnelle et m'ont donné l'occasion obtenir le prix RIST qui récompense chaque année un jeune métallurgiste.
Ensuite j'ai enseigné, dirigé un centre de formation, fait un peu de transfert pédagogique en Hongrie, contribué à la création d'un GIE entre deux constructeurs d'automobiles et une institution publique, ce qui m'a valu les palmes académiques, et maintenant je suis à la direction de la recherche d'un grand établissement d'enseignement supérieur. C'est passionnant.
Ma vie privée est essentiellement consacrée à mes deux enfants (19 et 6 ans). Je me partage entre Paris la semaine et l'Eure et Loire le week-end.
Les souvenirs de Moulins Mer sont assez frais. Je me souviens évidemment de toi, de Jacques, de Jef ... Mon premier souvenir est une sortie en 4,70 avec un des permanents "barbu" dont j'ai oublié le prénom : force 5/6, un grand moment ; j'avais quinze ans et j'étais très fière de sortir quand tout le monde rentrait. Ensuite les parties de godille jusqu'au Mentor, les discussions sans fin assis par terre, une énorme lotte devant la cantine pêchée sûrement par hasard, et puis la première fois où on est chef de bord, tout seul, avec les gamins. C'est une expérience qui m'a servie ensuite. Le "Gros Jacques" nous disait : "si vous barrez c'est que vous n'êtes pas sûr de vous".
Toutes mes amitiés à tous, équipiers d'un temps un peu lointain mais qui nous a forgés. La voile est une des meilleures écoles.

Chris et Serge MARTINEZ
>>> Voir .PDF avec photos
salut les gens de mer et de la mer!!!
Celà fait 35 ans que la base nautique de Moulin Mer m'a donné le virus de la navigation par l'intermédiaire du lycée technique de Landerneau qui organisait des classes de Mer .
Aujourdhui éole virtuel m'a guidé sur votre site car je faisais une recherche sur "bout dehors" Alors là j'ai sauté de joie en revoyant ce quai d' où nous embarquions pour une autre école et où les profs étaient toujours en train de gueuler car on ne comprenait rien aux termes employés .Sur l'eau on se tenait a carreau nous étions équipés comme pour faire une promenade en forêt ,engoncés dans un gilet de sauvetage qui raclait le cou dés que l'on tournait la tête.
Le bateau charter qui m'a initié (et c'est toujours un bon voilier) c'est le Mousquetaire nous embarquions à 5 ou 6 et les plus volontaires dont je faisait parti, ont apri à tenir la barre et à commander les manoeuvres . Un jour nous sommes sortis avec une bonne brise à bord d'une Caravelle nous prenions trop de plaisir à naviguer pépére ce qui je crois à permis au "mono" de trouver une difficulté supplementaire à nous imposer, il se mit à enlever le safran et nous avons grâce à ses conseils réussi à mener notre embarquation comme des chefs .Ce jour là je savais qu'un jour j'aurais Mon bateau !
C.V.
1971- pére, me dit fils; tu sais faire de la voile puisque tu as apris!
- ben avec un peu plus de connaissance ce cerait mieux!
- bon et bien voici 2 tomes des Glénan!
- couac! tous çà?
- vient avec moi à Bénodet
on arrive chez un marchand de bateau et il me dit;
- choisi
- glups!
et c'est comme çà que nous sommes rentrés à la maison avec un SuperSimoun au cul de la voiture et c'est pour celà que je ne suis pas retourné à la base de Moulin Mer , nous étions basés à St Pabu et c'etait hardu...

1972- engager dans l'armée de terre arme du génie en Avignon (malgré le piston de mes oncles de la royale)
1975 -génie franchissement du Rhin Strasbourg . mariage avec une Alsacienne
1978 - distict de transit interrarmée Marseille
1980- génie de l'air Toul
1981- mission aux terres australes et antartiques françaises
1982 - génie de l'air Compiègne
1990- retour à la vie civile à Melun moniteur bénévole de l'école de voile
1992 -indigène de la nièvre pays des mousquetaires tel Dartagnan et la fameuse botte de Nevers. les lacs du Morvan nous sert à ma compagne et moi à nous perfectionner et à conserver cette formidable ambiance des gens de Mer.
Depuis le 10/04/05 date de mes 50 ans mon épouse Alsacienne et moi avons fait l'acquisition d'un Bluedjinn neuf au non de L'ALBRET en décomposant L'AL pour L'Alsace et BRET pour bretagne.Le baptême à été fêté comme il se doit à L'Aberwrach pour finir la soirée au restaurant le p'tit canot
Depuis tous les weeckends nous vivons à bord, et tous les prétextes sont bons pour en découdre sur le plan d'eau et aux pontons
En prévision pour les congés 2007 nous serons en circumnavigation dans la rade et vous serez un de nos way point.
En attendant nous profitons de l'hiver pour préparer le printemps.
Recevez de la part des gens de l'intérieur que nous sommes (et non des terre à terre) nos salutations les plus chaleureuses
Chris et le Sergio


Jean-Pierre CLOCHON

Bonjour, j'ai appris hier par Georges Dulouard (alias Géo) qui fut aussi aux débuts du Centre Nautique, l'existence d'une association des Anciens de Moulin Mer.
Cela m'a fait remonter quelques souvenirs:

-Hiver 1962-63, j'avais une petite expérience de la voile, j'étais même chef de bord sur caravelle (quelle gloire !) au centre de formation nautique du Moulin-Blanc à Brest (CFNB). J'ai appris que le Centre Nautique de Moulin-Mer cherchait des moniteurs pour la saison 1963, Jacques Kerhoas habitait à quelques centaines de mètres de chez moi, je me suis présenté, il m'a accepté dans la petite équipe qu'il constituait.
-En fait de centre nautique, il n'y avait rien, sinon le site de déblai de l'ancienne carrière qui avait été autrefois vaguement aménagé en quai pour l'embarquement des pierres par les gabares. Avec une ou deux caravelles prêtées et deux ou trois vauriens, je crois, l'école de voile avait fonctionné sous tentes pendant quelques semaines de l'été 1962, mais essentiellement avec des amis (instits) de Jacques Kerhoas.

-Ainsi donc à 16 ans ½ je suis devenu moniteur-bâtisseur. Le rituel était établi ainsi, à deux ou trois nous nous retrouvions chez Jacques Kerhoas, rue de l'Observatoire à Brest le samedi en tout début d'après-midi, et en route dans la traction noire nous rallions Moulin-Mer, côté moulin, il n'y avait pas d'accès par terre à l'époque. Nous y retrouvions d'autres volontaires. Un ancien pêcheur nous avait légué un vieux canot à godille, tous les matériaux devaient passer par ce canot et brouettes ensuite. Plus tard nous avons eu un petit chaland noir d'ostréiculteur équipé d'un moteur Goïot de 4 ou 5 CV. Des artisans locaux et des profs de CEG du technique étaient les maîtres d'œuvre, nous autres on faisait les transports et la gâche du ciment. On dormait sous la tente, c'était glacial mais sympa. Aux meilleures heures il devait bien y avoir une vingtaine " d'ouvriers ".

-A pâques 1963, premier stage de voile, en fait il s'appelait stage de formation de moniteurs car à part un instit du pays bigouden, de Plonéour-Lanvern, nommé Jeannot Stéphan, nous savions pour la plupart assez bien naviguer avec caravelles et vauriens, mais enseigner la voile c'était plutôt léger. Ce fut une excellente formation. Jusqu'à l'été nous avons continué tous les week-ends à couler des dalles et monter des parpaings pour les futures salles de dortoirs, sanitaires, foyer… et à passer au moins une demi-journée sur l'eau avec les quelques bateaux à notre disposition. A la godille nous étions des champions.

-J'ai donc passé deux mois complets l'été 63 à Moulin-Mer comme " moniteur ", je dis moniteur bien que le titre à l'époque était usurpé. Il n'existait officiellement en France qu'un seul et unique " Moniteur National de Voile ".

-L'automne, l'hiver et le printemps 64, se sont déroulés pour moi de la même façon, tous les W.E possibles à Moulin-Mer. Aux vacances de Pâques 64, Jacques Kerhoas a envoyé quelques-uns d'entre nous suivre le stage de formation d'aide-moniteur de voile (il n'y avait toujours qu'un seul " Moniteur National) ". J'ai fait ma formation à Tréboul (Douarnenez) pendant quinze jours, avec à la fin épreuves écrites et navigation. Un temps épouvantable tous les jours, glacial avec pluie, hébergement dans l'ancienne mairie (chauffée avec un seul vieux poêle à charbon) et tempête le jour de l'épreuve nautique dans le port du Rosmeur. Le parcours en vaurien en solitaire et sans safran tenait du rodéo. Mais j'obtenais mon diplôme de moniteur FFYV.

-Eté 1964, Moulin-Mer, j'y ai passé mes deux mois, avec un nombre de stagiaires et de bateaux augmentant sans cesse. Caravelles, Caravelles-cigognes, vauriens, et le fameux C10, un long canoé à dix avec un barreur, qui par mer calme volait sur l'eau quand les pagayeurs y mettaient du leur. La sécurité était assurée par le Reder-Mor un canot breton à moteur, prêté par un des adultes de l'équipe Henri Bergot prof de CEG à Brest. Il y avait aussi cette année là la Mouette, un autre canot breton gréé en sloup avec bout-dehors, appartenant à Tonton-Fanch, retraité, patron-pêcheur du Général-Leclerc, conseiller technique et mascotte du centre. Je ne sais plus si c'est cette année là ou plutôt la suivante (1965) que nous avons récupéré un ancien coquillier de la rade, l'Auréole de Marie, rafistolé et regréé en voilier, nous avions façonné le mât dans une perche d'échafaudage du bâtiment. Transport de la perche de Landerneau à Daoulas sur le toit de la traction de Jacques, et remorquage de Daoulas à Moulin-Mer par le Reder Mor ou par le dragueur d'huîtres qu'un ostréiculteur Adolphe Mezou, qui faisait partie du conseil d'administration du centre, mettait parfois à notre disposition. L'Auréole de Marie devenue Hag a Breman a fait quelques sorties, (je dois avoir une ou deux photos) puis a démâté. Nous faisions aussi des " croisières " de deux jours en rade par groupes de deux ou trois caravelles-cigognes avec étape de nuit à Rostellec près du Fret dans une cabane d'ostréiculteur.

C'est en 1964 ou 65 qu'a eu lieu le naufrage de la Jenny, un coquillier de la rade, bleu et jaune, motorisé mais sans mât, je ne sais plus s'il nous avait été donné ou prêté comme bateau de sécurité. Un matin très tôt Tonton Fanch et un moniteur adulte prénommé je crois Loulou, sont partis de Moulin-Mer vers Brest chercher de l'essence (dédouanée) pour les moteurs des bateaux de sécurité. Vers le Bindy ou l'île Ronde, un " remaillé " de bordé de la Jenny a lâché, le bateau s'est vite rempli d'eau et voilà nos deux amis en danger. La chance fut que tout le peak avant était rempli de bidons métalliques vides qui ont fait caisse à air et le nez du bateau est resté en surface. La rade de Brest était alors très fréquentée, ils ont été très vite recueillis. Je ne me rappelle pas ce que la Jenny est devenue.

-Hiver-64-65, continuation des travaux de bâtiments, puis à Pâques 1965, j'ai été envoyé quinze jours aux Glénans pour un " perfectionnement moniteur ", une semaine d' " école de pilotage " sur caravelle-cigogne et une semaine de petite croisière sur mousquetaire. Crachin brume et mauvais temps, mais ambiance et qualité de la formation excellentes. A la fin du stage, on m'a proposé de revenir comme moniteur aux Glénans, mais j'ai préféré faire l'été 1965 deux mois à nouveau à Moulin-Mer.

Septembre 1965, j'ai quitté le Moulin-Mer pour la vie professionnelle, et le service militaire. Nommé à Radio-Conquet en avril 1968, je suis revenu pendant une année à Moulin-Mer de façon épisodique, en particulier pour des régates sur les mousquetaires du centre, (Da ober petra, Petra vo gred) avec Jacques Le Treut, Georges Lohou, Jakez Kerhoas (fils), Claude Le Denn etc…
J'ai dû naviguer sur un bateau de Moulin-Mer la dernière fois en mai 1969, c'était un Armagnac.

Depuis je n'ai pas remis les pieds dans les bâtiments du centre nautique, même si par mer je suis passé très souvent devant. Par contre au hasard de la vie, j'ai rencontré bien des anciens des débuts du centre, et surtout à Douarnenez, Brest, Camaret ou Pors Beac'h lors des fêtes de la mer.

Jean Pierre Clochon

-Alias Lemmy.
A l'époque que je viens d'évoquer, peu de personnes et probablement aucun stagiaire ne connaissait mon nom, peut-être à la rigueur mon prénom ?
Je traînais le surnom de Lemmy depuis la cour d'école, un jour un camarade avait trouvé que Lemmy Caution (nom d'Eddy Constantine dans des films policiers) et Lemmy Clochon sonnaient à peu près pareil, voilà j'étais rebaptisé pour plusieurs années.

Pour en finir avec mon bavardage, ancien co-fondateur de l'Association An Test (Nd de Rumengol, Bergère de Domrémy), je suis aujourd'hui retraité au Conquet, plaisancier et vice-président de la SNSM locale, radio embarqué sur la vedette de sauvetage " Jeanne-Pierre ".

Vincent MALANDAIN

Sous "l'amicale" pression de Christophe, j'affronte la page blanche!
J'ai découvert Moulin-Mer par… le cheval! Résident à Lisbonne à l'époque, et après 2 étés passés en camp Eclaireur de France à St. Jorioz (sur le lac d'Annecy), mon père me suggère de découvrir d'autres horizons pour l'été 1971. Cavalier depuis pas mal d'années déjà, j'opte pour le cheval. Il me déniche des stages d'été à Ste. Marie du Menez Hom, en presqu'île de Crozon. J'étais prêt à "signer" pour un mois, mais mon père craignait que cela ne fasse un peu trop. Et là, le grain de sable. Dans le formulaire d'inscription était glissé sournoisement le prospectus de Moulin-Mer. Pas franchement convaincu, mais me pliant à l'autorité paternelle, j'acceptais d'y effectuer mon complément de bol d'air.
Choc psychologique. Descente vers la vigie, foutoir de sacs, ça grouille de partout, confrontation avec les listes d'inscription, la seule qui semblait imperturbable était Odile (née Croguennec, dite Crocro, épouse Le Moign [Gilbert] depuis), et dont je me souviens toujours de l'écriture. Seconde station, le discours du Gros… J'étais formaté pour repartir ventre à terre, mais par une alchimie que je ne m'explique toujours pas, je suis devenu immédiatement accro. Premiers bords en Caravelle, Marie Bodenez comme mono, installée en famille pour l'été, y compris Radar, leur cocker débile, Tonton Fanch et sa casquette blanche immaculée, Marcel Abhervégueguen, plus à l'aise à l'atelier qu'avec ces ignobles gosses de riches, le clan Kerhoas. Apprentissage boulimique.
De retour, je n'ai eu de cesse que d'extorquer la promesse d'y retourner. P1, P2, aide-mono, initiation à la croisière, le stages s'enchaînent et se fondent avec les années scolaires dans ma mémoire. Je passais l'hiver avec la "Bible" et Moitessier, puis le Metacentric self-center de l'Amiral Turner.
Première nuit en mer avec Marco en revenant de Sein sur le Petra Vo Graët, une révélation.
La seule fois où le gros me met la main dessus, explication à l'aquarium , je n'en menais pas large. Je revenais des tentes des monitrices, installées un temps dans le bois au-dessus de la vigie, empruntant l'escalier derrière l'atelier… La main amicale (posée sur l'épaule, pinçant "délicatement" le trapèze), tu as trahi ma confiance! Ça commençait mal. "Je reviens de chercher des timbres dans la tente d'une copine". La pauvreté de l'excuse l'a tellement scié qu'il m'a immédiatement congédié, à moins qu'il n'ait perçu l'accent de la sincérité car c'était la vérité!! Quand je pense au nombre de fois où j'aurais réellement eu droit au "Le sac, la valise, la gare" par la suite. Jetons un voile pudique…
Août 1974 (après la révolution des œillets vécue en directe au printemps, et un Bac obtenu par miracle). Gilbert vient me voir un soir, et me demande à brûle-pourpoint:
- Tu parles Anglais?
- Oui.
- Te sens capable de prendre un bord de Mousquetaire?
Presque sans réfléchir je réponds par l'affirmative. Le soir même, direction Roscoff, les Mousquets étaient basée à Plymouth pour l'été… Je rencontre l'équipage sur place, dernières instructions (téléphoner en PCV tous les 2 jours max) et vogue. Ferry, arrivé à 07:00 à Plymouth, les bateaux étaient à Milbay Dock. Quelques kilomètres à pince, et là, au beau milieu du bassin, les Mousquetaires sur ancre, sans la moindre annexe en vue. Le plongeon dans l'eau d'un port de commerce tôt un matin d'été. Joies ineffables de la croisière. Ce furent probablement les 2 semaines les plus angoissées de ma vie. Quelle idée d'accepter! Mais comme exercice d'apprentissage par mise en situation, on ne fait pas mieux. Merci Gilbert.
Infidélité à Moulin-Mer et à l'UDNF pour une croisière Glenmuche. Arrivée tard un soir à Port-la-Forêt champ de mines émergeant à peine des pelleteuses, nuit sur la plage, pas d'accueil. 4 Mousquet Club en escadre, mauvaises vibrations, je n'ai pas persévéré.
Puis stage CAEV et permis A à Tréboul, arrivée en train en gare de Douarnenez qui existait encore "à l'époque", puis petite marche jusqu'au centre avec tout le barda. Responsable du stage Didier Munduteguy, s'effondrant sur sa guitare à laquelle il tenait comme à la prunelle de ses yeux, trop tard un soir de topo amélioré, même qu'on s'est cotisé pour lui offrir le luthier. La survie de Mordrouz était étalée dans une des salles de Tréboul, suite à son naufrage sur les Duons en Baie de Morlaix, rappel salutaire qu'on ne rigolait pas avec la nav, surtout sans moteur. Tout en continuant à encadrer à M-M, les croisières s'enchaînent. Arrivée de Solweig, Georges Lohou, l'intellectuel, un des rares permanent de l'époque "sérieux" et donc chiant pour nous, gréement d'Ariane avec Marco, aménagement intérieur famille Kermarec (Yvan, Toutoune, leur père, menuisier à Daoulas) dont le banc de carré à double entrée pour contourner la mise sous scellés du "bar" par les douanes de sa très gracieuse Majesté lors du séjour dans les eaux territoriales anglaises, itinérante en rade, retour de l'Aulne de nuit sans lumières sur l'Indomptable, second avec Manu Kelbérine sur Solweig, qui me trouvait incorrigiblement bavard, à juste titre, lui qui pouvait ne rien dire ou presque pendant une journée, l'arrivée de Charlot Diverres, premier pressage de cidre à la paille chez Marco et Irène, les croisières de Noël, les "pistes/troménies" aux conclusions plus ou moins glorieuses, course à la godille Molène/Le Conquet, remportée d'un cheveu par Marco devant… Jo le Guen, l'enfant du pays qui était vert de rage (tout petit et déjà de mauvaise foi). Pêle-mêle, des centaines de scènes me reviennent en mémoire, impossible d'établir une chronologie linéaire, les années se télescopent.
J'oubliais, les études me poursuivent, à Angers d'abord, puis Brest ensuite, en Océanographie biologique. Brest, à ½ heure de M-M avec ma 2 CV bariolée…
Mais le virus gagne. Après ma sœur, Gaud, ma mère réussit à suborner le Gros et le convainc qu'un centre comme le sien se devait d'avoir une infirmière à demeure, ce qu'elle fit 2 étés durant, entraînant Simon , le "petit" dernier dans son sillage.
Pâques 1978: accueil de nos "collègues" de la Baie de Morlaix, leur centre inutilisable because l'Amoco Cadix… Rencontre inénarrable avec Fanch le Marrec, dit Tranche de Far Sec et son accordéon magique. C'est aujourd'hui un des pilier des Goristes, groupe de musicos brestois méritant très largement le détour. Il avait dans ses bagages une jeune canadienne, Sylvie Ouellet, qui a fait souche dans la région (Avis: patronne de l'APEC Brest).
Moment fort: encadrement de classes de mer de l'Institut National des Jeunes Aveugles. Gamins extraordinaires, ambiance exceptionnelle (et sens du vent impressionnant).
Re-croisière vers la Galice sur Gwennaïg II, appartenant à Jacques Coatanea (dit Coat, vieux copain du Gros dont il garde le gabarit encore aujourd'hui), retour à M-M avec 100 kg de thon pêché dans le Golfe…
Les premières fêtes de Pors Beac'h, QG chez Tonton (Daniel Loustaudine, fauché par un platane traversant la route tard un soir). Arrivée en baignoire sabot trafiquée, à la godille et les fesses copieusement humides, je crois me souvenir que Fred le Goascoz était mon complice sur ce coup. Nous avions décidé d'honorer les vieux gréements en rejouant St. Brendan et St. Patrick arrivant dans la verte Erin sur leurs vaisseaux de pierre (la légende dit qu'ils auraient été des hôtes de l'Abbaye de Landévénnec avant leur exploit). J'ai retrouvé après Anna Af Sand quai de la Douane à Brest, où nous étions en train d'avitailler avant de descendre au Portugal. Echange Ricard/Aquavit, de quoi sceller l'amitié de peuples. Mon premier contact avec les Vikings, que j'ai pas mal pratiqué par la suite, n'a pas lassé de me surprendre: pur le Ricard, et cul-sec. Faut ça pour affronter la banquise. Beaucoup de brume dans le Goulet…
J'embraye sur la course croisière: EDHEC, courses en Manche sur ¾ tonner, à tourner au pétard à cause de la chasse au poids, le pinard c'est trop lourd, convoyages Paul Ricard, Pen Duick VI, les spaghettis argentins datant du tour du monde, la tarte aux pommes de Jacqueline Tabarly… Ah j'oubliais les campagnes de pêche sur navire océanographique.
DEA en poche malgré tout, et réellement passionné par la neuro-histophysiologie, j'entame une thèse. Làs, premiers tours de vis pour la recherche française (l'histoire à tendance à bégayer!), plus d'allocations de thèse. Qu'à cela ne tienne, il me fallait un boulot alimentaire. Mon copain Coat venait de monter un boîte sur le port de plaisance à Brest, la SCCE. Je crois me souvenir que l'acronyme signifiait Société de Commercialisation de Chauffage et d'Eau chaude, yes Sir! J'ai servi d'arpette pendant un an à monter des chauffages à air pulsé pour la plaisance et la pêche. La marque avait un nom impossible: Schneebeli-Chabaud. Tellement imprononçable que tout le monde connaissait ce nom à coucher dehors; et toc pour les théoriciens du Marketing (ce qui n'empêcha pas l'affaire de péricliter!). A un moment mon directeur de thèse m'a demandé de faire un choix, mes "activités" étant incompatibles avec le bon déroulement de mon travail en laboratoire. Si cornélien fût-il, ça n'a pas duré longtemps. J'avais une bande de copains fous qui retapaient un chalutier bois réformé pour aller aux Antilles. Ni une ni deux, me voici établit à Lorient.
Moulin-Mer s'éloignait.
Nous sommes restés 10 mois au port de pêche à Lorient, à retaper de fond en comble ce qu'il fallait bien appeler une épave répondant au doux nom de Braconnier, ça ne s'invente pas. Nos voisins de quai nous considéraient comme des demi-pirates totalement frappés, et ils avaient probablement raison. Entre-temps, la destination change. La Guinée Equatoriale (à vos Atlas) vient de passer au Franc CFA, à nous la fortune. Après une série d'aventures plutôt rocambolesques et une refonte totale: reclouage et calfatage de coque, pont neuf, "nouveaux" apparaux de récup, installation du froid dans la cale, refonte passerelle + timonerie et le gros morceau, passage de deux principaux aux cotes III de réparation ainsi qu'échange du coupleur/inverseur.
Nous partons très tôt un matin froid de mars 1985, les cales remplies de denrées diverses et variées dont la vente devait nous enrichir d'un seul coup. En prime quelques impedimenta personnels: une 504 en pontée, une moto, une mobylette "trouvée" sur le quai au moment du départ, un Wizz, une annexe plastique délabrée, quelques moteurs hors-bord en fin de vie, des kg de peinture suite à une vente sur faillite, 3 ratons laveurs… et une très belle ardoise Ah oui, et une cuve à GO de 10 000 l, pleine de détaxé . Direction les eaux internationales.
Escale à Vigo, pour un petit complément de charge: 100 touques de pinard bien râpeux (dames-jeannes de 40 l) ainsi que 5000 bouteilles de bière. Nous étions tellement "à bloc" qu'il y en avait plein les passavant, la plage arrière, on ne pénétrait plus dans le pic avant.
Re-escale technique à Dakar, pour encore un petit complément. Cinq tonnes de requin et de thioff séchés, plus un matelot sénégalais. Là y'en a eu carrément sous les bannettes. Ah la bonne odeur du large!! 21 jours de traversée et un rôti de dauphin après (raz l'bol du poisson séché, heureusement y'avait à boire même si c'était officiellement destiné à la revente), arrivée à Malabo (cf. supra).
Nous ne devions pas avoir la bosse du commerce, ou nos tuyaux étaient percés, mais les débuts furent difficile. Nous avions heureusement 100 kg de patates, 50 kg de riz et avons pêché pendant 3 mois!
Après avoir revendu le Braconnier au Gabon, changement de monture. J'embarque sur le Cadoudal, transfuge du Gabon. Initialement goélette thonière voile & moteur, deuxième d'une série de 3 (Eole et Erispoé, à vos Chasse-Marée n°1, ou 3 peut-être).
C'est là que le tam-tam m'apprend le décès du Gros. Choc, impression de vide, longue lettre à Emilienne que je n'ai jamais osé envoyer, je reste étonné de mon émotion.
Cabotage, tramping in English pendant près de 2 ans.
De quoi remplir 5 tomes de mémoires, c'est l'Afrique Patron.
Ayant enfin réuni un petit pécule, retour vers la mère-patrie, à temps pour DZ 88, Marc Rohou qui fait le "fier" sur Spirit of Cascaïs. Chercher du boulot dans mes cordes. Vaste programme, quelles étaient les compétences à mettre en avant pour ne pas effrayer un employeur bigouden? J'ai bien dû bidonner mon CV une cinquantaine de fois! Convoyage vite fait du Belle-Isle, l'ancien ferry, à Dakar. Nous avons failli couler dans la ria d'Aveiro, mais c'est une autre histoire.
En attendant mieux, j'ai apporté ma modeste pierre à l'édification du grand chantier de l'époque à Brest: Océanopolis. Quelque part, j'étais encore un biologiste marin. Construction de bassins temporaires au port de commerce, acclimatation des premières morues, suivi des premières pontes de homard, entouré d'un grand nombre de transfuges de la fac. Je revenais doucement dans mon élément de départ. Corentin, premier enfant, pointe son nez.
Puis coup de fil de Suède, tu fais quoi en ce moment? Rien? Viens faire un saut ici, j'ai peut-être quelque chose pour toi. Je grimpe dans le premier avion. Un Helvète copain de fac de Brest m'embauche dans une petite boîte peu connue: Nestlé! Eh oui, Findus, le poisson carré avec un oeil dans le coin, j'ai donné pendant 10 ans!! Du Nord de la Norvège à la Presqu"île de Valdez (celle d'Argentine, là où le baleines passent à ¼ de mile de la plage, pas en Alaska), en passant par l'Islande et le Chili.
Marine naît avant le saut dans le grand Nord, Hermeline, elle, est "suédoise".
Brest 1992. Arrivée au port de commerce en voiture, je me gare devant l'entrepôt des Douanes. Un brave fonctionnaire m'explique que dès le soir ce sera fermé pour la durée des fêtes, et accepte d'y enfermer la voiture, ce qui m'arrange bien. Après avoir fait le tour de la voiture, et remarquant le S à l'arrière, il a ce commentaire merveilleux: "Vous parlez drôlement bien français pour des Suisses!!"
Brest 1996, 2000. Là encore, de quoi remplir 1 ou 2 carnets d'anecdotes. Quelques repères solides: Jakez, Marco, des potes sur de superbes bateaux, les motor-yacht anglais, Brest-Dz sur un 12m JI, puis sur le Rose, les commandants des grands voiliers. En effet, comme polyglotte ayant un peu traîné sur des quais, je suis désigné volontaire pour leur servir d'interface, et essayer de les prendre dans le sens du poil dans les moments tendus, car il y en a eu quelques uns.
Entre-temps, changement d'orientation. Plan social (Eh oui, même Nestlé!), expérience malheureuse dans une PME Bretonne (le staff ne pensait qu'au foot, je faisais tâche), chômage, à nouveau triturer sans succès les CV, le doute, Christophe qui me remet le main dessus à l'ouverture de son site, découverte de l'Internet, re-doute, ah bon, vous avez 46 ans.
Nouveau coup de tête, allez savoir, je monte ma boîte. Réminiscences de mes années de navigation, lent mûrissement d'un presque vieux? Je fais de la cartographie Internet. Si je suis essentiellement le cul dans mon fauteuil, je suis toujours autant fasciné par le puissance d'évocation d'une belle carte, et je voyage à "pas cher". Reste quand même le Hobie Cat familial, attendant sur la pelouse le moment de traverser la dune en bas du jardin pour retrouver son élément aux beaux jours revenus.
Que sera Brest 2004? Je n'y serais probablement pas, nouvelle casquette oblige.
En attendant, j'ai fourni la carte pour Loire-Atlantique 2006, histoire de se projeter un peu dans l'avenir.
Lire son histoire sur les vestes vertes.

Frederic MORIN

...En fait, j'ai suivi un parcours assez classique, Math Sup/Spé, école
d'ingénieur, et boite d'informatique que j'ai co-fondé il y a 16ans, et
où je bosse tjs aujourd'hui :
http://www.gltrade.com/corporate/gl_management.htm
Avec ça, une petite famille sans histoire ..pour le moment. (voir ci-dessous).
Mes contacts avec la voile ? Depuis 3 ans, nous partons chaque année à Pâques faire une petite croisière familiale aux Antilles. Mais non
seulement je ne vais pas aux glénant, mais en +, je loue le bateau "avec
skipper" !! Une honte :)!


Antoine PERRAULT

J'avais 11 ans en 78. Moulin Mer c'est surtout le debut d'une passion pour la mer. Apres vers 15/16 ans, la bourse des equipiers de France Inter comme equipier (Irelande, Bretagne, Angleterre, Espagne, Portugal). Puis Quartier-Maitre Timonier embarque sur un Escorteur d'Escadre pendant mon service militaire ou j'ai meme passe mon permis bateau avant mon permis voiture...Et maintenant la plongee bouteille (Niveau 4 et PADI Rescue Diver)
Bon et ben voila...

Hervé GUMEZ

Hello Catherine,
C'est amusant de se retrouver cible d'une recherche sur le web tout comme découvrir un site sur un endroit ou il est vrai on a passé pas mal de temps et laissé un petit bout de nos années étudiantes.
Je vis actuellement dans le bearn, à Lescar (10Km à l'ouest de Pau) avec femme, Mireille, une ardéchoise, et nos deux petits, Florian 12 ans et Perrine 9 ans. herve.gumez@gadz.org
Suite à la période MM de 1980 (premier Rassemblement de vieux gréement à Pors Beach) à 1985 environ, l'activité voile a été intense pendant quelques années (architecte naval au groupe FINOT pendant 2 ans, création d'un chantier naval à Québec ensuite, tour de France à la voile sur Angers pendant 5 ans, saison en one ton en 87, l'année 88 en régates....) puis un atterrissage à Lyon début 89 ou le plaisir sur l'eau s'est réduit à quelques Spi ouest France et des croisières tant en Bretagne sud qu'en méditerranée en famille et avec les copains, sans oublier toujours un peu de dériveur tant sur mon vieux Ponant 4914, qu'en Caravelle (hé oui...) avec Coluche et Pierrot (Pierre DE COPPET), Hughes FOURMEAU (?) ou Jean Marie COTTAREL.
Arrivé dans le sud ouest en 96, j'ai participé activement (trop au goût de Mireille) au développement puis à l'éclatement de la Société Nautique de Soustons (la ou Fanch MIT avait sa bergerie), avec un peu d'encadrement de petits en Optimist, du comité de courses, tout en participant à quelques régates en Yole OK, laser et autre Mini J sur la cote landaise et en Espagne.
Depuis l'activité voile se réduit assez régulièrement à la lecture de Voiles et Voiliers, aux sorties épisodiques en Ponant (la remorque vient de se faire voler d'ailleurs....), quelques ballades sur les bateaux des amis quand on passe du coté de Vannes ou de La Trinité.
Voila pour aujourd'hui, et en attente de messages plus construits et plus étayés de documents anciens que je dois retrouver tant ici que chez mes parents (à Telgruc/mer), je te souhaite une bonne journée.
Bisous,
Hervé GUMEZ


Hugues FOURMAUX

J'ai connu MM a 14 ans en 1980 - un stage de vaurien avec Marc Rohou. Je ressigne de suite pour un stage voile sportive avec Samy Deeper et Claudine Lecoeur et en fin de stage ils me proposent le stage d'initiateur à Pâques. L'année d'aprés bingo, là je rencontre Pierrot Decopet et bien d'autre : Coluche, Gildas Graal, Hervé un an après je passais le CAEV.
Je passais des été entiers à MM. Le choix etait limité entre les corons du nord et le "ciel bleu" de MM. J'y ai vecu la majorité de mes experiences d'ado : ivresse luxure drogue et rock'n roll je faisait la secu en tiag et perfecto... cool!!! Y repenser me fait sourire !
Des potes, j'en ai eu ... Piere Yves andrieux Philippe Merche - qu'on appelait Skiny - puis Punky (v'la l'evolution ) Thierry Paugam. Ils était éduc de classe de mer...oui parce qu'apres le bac j'ai été viré d'un IUT de commerce et Armand (saint homme....) m'a proposé de bosser au centre. J'ai dabord été commis d'Iffic et de Charlot... TERRIBLE!!!!! et puis j'ai été educ.
Ma premiere classe de mer, une instit, magnifique, belle, intelligente... (pas comme moi...moi j'etais alcoolique chaouineur...) m'a mis le grapin dessus. Elle m'a emené a Paname; j'y ai fait des étude de psy de science de l'education, j'ai bossé comme éducateur pour ados délinquants. Surement un souvenir des "charmant" groupe du Kremlin Bicetre... j'ai 3 enfants tous les trois avec Véro : Titouan a 15 ans Elisa 11 et Marylou 7... quinze ans de grisaille parisienne ont fini par m'obliger a retourner pret de l'eau mais avec une assurance soleil.
Depuis 2ans je vis à Mauguio à 5km de Montpellier. J'ai racheté une coque d'un petit bateau en BOIS.... que je restaure doucement il devrait etre sur l'eau pour cet été ..maintenant je suis psy pour enfant éduc spé. Je m'occupe de politique jeunesse et prévention de la délinquance pour une petite ville du Gard - je roule toujours en Harley - toujours la même - enfin... la carte grise. J'écoute toujours AC/DC je suis toujours en Tiag et en perfecto que je ne retire que lors de réunion avec le grattin...comme toi Yves j'ai fait des betise a l'etranger l'argent facile...mais maintenant je bois plus qu'a mon tour je chante toujours les chants de marin et le cri des mouettes me remène toujours sur le bord de la crique.
En fermant les yeux, j'entends Charlot qui cri parce qu'un "grand moniteur" n'a pas accosté a la godille... je le revois debarquer dans l'aquarium une hélice a la main...la veille on avait rejoint Manu Dedieu dans l'aulne et retour de nuit a 4gr on avait laborer un peu en face du cimetiére... un autre souvenir : j'arrive du nord directement chez Tonton il etait tard... cette année là le Nord pas de calais avait ete devant la bretagne en consomation d'alcool par habitant.... j'ai fanfaronné...mon dernier souvenir ce soir la c'est un colluche hilare qui me regardé m'ecrouler derrière une table... D'autres, des demoiselle, ces souvenirs je les garderais pour moi meme si mon pote Michel Marchand en a partagé pas mal avec moi...
Heureux de vous retrouver mes amis ! Heureux que MM revive ! Il y a deux ans j'avais loué un voilier a Benodet. Je voulais passer au centre...j'en ai chialé de le voir vide abandonné. Faut dire c'etait la premiere semaine d'aout en general le centre n'etait plein que de rires d'enfants, de cris de moniteur "borde ta voile!!!!!" et des hurlements de charlot... alors voila si quelque chose se monte avec les anciens, j'en suis et evidement si certains passent par Montpellier ma maison leur est ouverte mon bateau est a eux et il y a de la place dans mon jardin pour mettre une tente..meme deux voir trois...
Alors mes amis, merci et à bientot ! Mille baisers à vous toutes et la santé aux autres.
Ciao, bon vent et belle mer.
Hugh!

Eric CHAMPETIER

(Reçu par Catherine Lebeul)

Quel étonnement en découvrant grâce à toi le site du Centre Nautique de Moulin Mer !!! Moi qui croyais être le seul nostalgique de cette époque, je découvre avec ravissement toute une génération de « quadragénaires » encore plus romantiques que moi !!!

Avec ce bond de 20 ans dans le temps j’ai pris en pleine figure une déferlante de souvenirs que je croyais à jamais enfouis au fond de moi : les guirlandes, les premiers flirts, les virées, les coups de gueule du gros, les trombines des « figures » du centre comme des autres.
Je ne me souviens pas de tout le monde n’ayant gardé aucun contact à l’issue de ma dernière saison au centre, mais les albums photos sont vraiment supers, comme le reste d’ailleurs, cela relate bien l’ambiance « baba cool » de l’époque, et quelle époque !!! Malheureusement pour ma part je n’ai aucune photos à vous faire partager.

Autre surprise en découvrant mon nom au beau milieu de la liste des chefs de bord, moi qui n’était qu’un pion parmi tant d’autres. Du coup j’ai ressorti mon C.A.E.V. seul vestige encore en ma possession pour m’aider à me remémorer quelles dates :
stagiaire de 1977 à 78
stage préparatoire au CAEV du 13 au 22 avril 1979
stage pratique du 01 au 30 août 79
moniteur stage initiation du 01 au 31 juillet 1980
moniteur stage perf du 07 au 19 avril 1980
moniteur stage initiation 19 au 31 juillet 1981.

Mon petit parcours depuis ?
J’avais une deuxième passion à l’époque : l’aviation. J’ai commencé par le Vol à Voile (planeurs) dans les camps aéronautiques nationaux (Montargis), puis j’ai passé mon « pilote privé ». Mes moyens ne me permettant pas de poursuivre un cursus long à l’ENAC de Toulouse, de plus l’embauche en compagnie aérienne étant à l’époque incertaine, je me suis tourné vers l’Armée de l’Air pour pouvoir faire du pilotage mon métier!!! Eh oui !!! Et me voici sous l’uniforme depuis 1982, original après la fameuse « veste de quart » des surplus de la marine nationale !!!
Basé à Evreux ( Eure ) de 1985 à 91, à St Denis de La Réunion de 91 à 93, puis de nouveau en Normandie, je totalise maintenant plus de 7000 heures de vol en tant que pilote d’abord sur Transall (bi-turbopropulseur) puis maintenant sur DC8 (quadriréacteur). J’ai évidemment bourlingué ma bosse dans pas mal de pays de la planète.
Ma femme (une bretonne, bien sûr) et moi nous avons restauré une ferme normande où nous élevons deux garçons « dynamiques » Yann 11 ans et Glen 10 ans.

Toujours passionné de vol à voile mais aussi de parapente, je n’ai bien évidemment jamais arrêté de faire de la voile. Propriétaire du «Morskoul» un Djinn 22 de 1979 (ancêtre du Blue Djinn et du Djinn7 de B2 marine) basé à Concarneau (ponton B31) , je fais pendant les vacances de la petite croisière familiale en écumant les îles Glénan et les environs.

Ci-joint quelques photos du petit jeune à tignasse et du même plus tard avec quelques rides de plus et beaucoup moins de cheveux !!!




Pierre BLOUCH

Bonsoir,
Je viens de découvrir votre site. Ma soeur m'a appelé ce soir. Elle a vu un article récent dans le Télégramme de Brest. J'ai fréquenté le Centre entre 1969 et 1974.
J'ai été initié à la voile en mai 68 durant les grêves sur les caravelles du centre Loisirs-Vacances-Jeunesse du Relecq-Kerhuon où j'habitais à l'époque.
Durant l'été 69, mes parents m'ont inscrit à un stage de "petite croisière" sur caravelle-cigogne à Moulin-Mer. De Port-Launay, à Camaret en passant par Trégarvan et Landévennec, du Conquet au Passage de Plougastel, à Rostellec, L'Auberlac'h... ce fut un régal. J'ai même passé quelques nuits au mouillage, dans les "cercueils", plutôt que sous la tente. Je ne me souviens plus du nom des chefs de bord. Le miens était le futur gendre de M. Abhervé Gueguen - dont je ne suis plus sûr du prénom. Marcel peut-être ? Sa fille faisait aussi partiede notre bord.
Et puis, le 6 juillet 1969, j'ai vécu la fameuse tempête à Moulin-Mer. Elle avait été mal prévue par les services météorologique, maisJacques ne nous avait pas fait sortir ce jour-là. Il avait eu bien raison. Nous avons été prévenus par des parents de stagaires habitant Brest, je crois, 1/2 heure environ avant la tempête. Nous avons eu juste le temps d'ammarer les vauriens et autres petits dériveurs sur leurs bers. Nous avions eu la visite d'un centre de Tregarvan, je crois. Ils étaient venus pique-niquer chez nous. Le temps étant maussade et ils s'étaient abrités dans la salle de réunion. Ils étaient repartis 2 heures peut-être avant la tempête - c'est dire que les prévisions n'annonçaient rien de grave. Heureusement, il n'y a pas eu de victimes. Ils avaient des caravelles en plastique. Je me demande si l'une d'elle ne s'était pas échouée sur la grande vasière de Landévennec.
L'année suivante, j'ai fait 15 jours de "grande croisière" sur mousquetaire. Comment s'appelaient-ils déjà ? Y avait "petra" dans le nom d'un des deux. Jakez était mon chef de bord, sa soeur Michèle était avec nous, il y avait aussi une autre fille qui a du rester un certain temps au centre par la suite - même pour les classes de mer.
En 1971, je suis revenu passer un mois à Moulin-Mer. Comme chef de bord cette fois-ci, sur caravelle bien sûr. Je me demande si je n'ai pas "ouvert" le premier campement au sillon des anglais cette année-là - à moins que ce ne soit l'année suivante. C'était un peu la liberté d'être de l'autre côté de l'Aulne, la nuit autour d'un feu de camp ;o))
J'ai du passer mon CAEV à Paques en 1972. Impossible de remettre la main sur mon diplôme. Durant l'été 1972 - est-ce l'année de l'arrivée des Mentors ou sont-ils arrivés 2 ans plus tard ? -, j'ai été faire un stage de chef de bord Mousquetaire sur le seul Armagnac de l'UDNF de l'époque : Gurun, le rouge. Fin août, début septembre, j'encadrais une croisière mousquetaire (avec Youenn Penfrat, je crois me rappeler). C'est aussi cette année-là que j'ai passé mon permis mer. La pratique sur le Jakez Coz, la théorie des permis A+B aux Affaires Maritimes, à Brest.
En 1973, j'ai fait une infidélité à Moulin-Mer en allant faire le moniteur en Corse, à Propriano.
En 1974, à Pâques, j'ai fait un stage de chef de bord Armagnac à l'UDNF. Nous sommes allés jusqu'à Guernesey. L'été suivant, j'ai encadré à Moulin-Mer tout en préparant le BEMV que j'ai passé début août à Quiberon. Je me souviens d'une croisière en Mousquetaire où, en tant que chef d'escadre - c'est comme ça qu'on disait ? -, j'avais réussi à faire Logonna-Camaret-Molène-Ouessant-Sein-Logonna en 3 jours 1/2. Plus tard, en août, j'ai encadré une croisière Armagnac sur Mordruz, vert à l'époque. Nous sommes allés aux Scilly, en Cornouaille anglaise, à Guernezey et à Serq. Je ne suis plus revenu à Moulin-Mer par la suite.
Je me souviens de tonton Fanch qui prédisait le temps en regardant les nuages ; de Jacques et de sa grosse voix - pour ne pas dire sa GG ; de Yvon Euzen ; Madec ; Marco que son frère appelait Le Roidec... et quelques copains de Jacques qui avaient leurs caravanes et leurs familles à proximité. Et puis il y avait les chefs de bord mousquetaire plus anciens que moi. En plus de Jakez Kerhoas, il y avait Bernard Cadoret, Gilbert Le Moigne et son frère (Christian?), Serge Le Pape... Je me souviens de Bobo et de sa grande soeur (La Puce) qui faisait ses études de Médecine. Il y avait aussi un autre étudiant en médecine qui venait chaque année avec sa 2 CV, de l'Est de la France, et un copain à lui qui faisait des études d'ingénieur et qui jouait de la clarinette et du violon. Je crois me souvenir qu'ils avaient planté la 2 CV dans une descente à Port-Launay. Le conducteur voulait montrer comment on faisait un double débrayage ! Je me souviens aussi de la Méhari du Centre que j'ai conduite un peu en 1974.
Contrairement aux classes de mer qui voyaient passer des stagiaires de tous les niveaux sociaux, durant les stages d'été il y avait quand même des enfants de bourgeois. Les stages n'étaient quand même pas donnés. Je me souviens d'une année où il y avait, entre autres, le fils américain du directeur (ou du directeur adjoint) d'IBM France. Il y avait aussi Patricia C., qui habitait le 16ème et avait un sérieux défaut de prononciation. Un jour, alors qu'elle était à la barre d'un 4.45 ou d'un 470 et que j'étais son équipier. Elle était passée par dessus bord sans crier gare. Je regardais vers l'avant et tout à coup, le bateau a lofé avant que je ne comprenne ce qui se passe.
Je me souviens du discours d'accueil de Jacques, chaque semaine, pour les nouveaux arrivants. J'ai surtout retenu : "à Moulin Mer, un plus un n'a jamais fait trois mais zéro". Je me souviens aussi d'une engeulade que nous avions pris, moi et quelques autres, pour avoir entrepris, sans en demander la permission, le nettoyage des filtres des aquariums qu'il y avait dans la cantine ? Personne ne s'en occupait, on ne voyait presque plus les poissons. On avait presque terminé quand il était arrivé. Quelques heures plus tard, le résultat était si spectaculaire qu'il nous avait demandé de continuer à nous en occuper.
Comme Serge Le Pape, quelques années plus tôt, j'ai fait une prépa à Kérichen et je suis entré à la Météorologie Nationale - aujourd'hui Météo-France. Bien que toujours dans la même "maison", je n'ai pas revu Serge depuis. En fait, il a effectué une bonne partie de sa carrière en Afrique alors que moi, je suis revenu dans le coin après un petit "purgatoire" en région parisienne. Je pense que mes séjours à Moulin Mer ont certainement contribués à me faire aimer la Météorologie et à en faire ma profession.
J'aurai 49 ans le mois prochain. Bravo pour votre site et bonne continuation.
Amitiés,
Pierre Blouch

Alain CARON

Salut a vous tous
CARON Alain j'ai du passer a MOULIN MER trois ou quatre été pendant le mois de juillet je pense dans les années 72, 74 avec quelques petits souvenirs et du bon temps passée et surtout le gout de la voile, dans les souvenirs j'ai surtout celui d'avoir passer un mois sans me laver et rentrer par le train jusqu'à NANTES pieds nus et avoir vu mon père faire demi tour à la gare lors de mon aparition.
Par la suite j'ai fait des stages de voile à CONCARNEAU,dans une école de voile puis être allé faire des stage aux glénans plusieurs années ou j'ai été moniteur.
En même temps j'ai passé mes diplomes de moniteur de ski et par la suite j'ai peu passer mon BEES de voile. j'ai enseigné la voile un seule été. En 1978 avec l'aide de mon père et mon frère on a fait construite un cotre breton de 7.6m à NOIMOUTIER par les chantiers Henry GENDRON vous savez celui qui à réparer beaucoup de veilles coques et construit une petite coque pour l'association du CHASSE MAREE, ce côtre breton apartient maintenant à mon frère car je n'ai plus le temps de faire de la voile
Dans les nouvelles j'ai enseigné le ski de 80 à 96,en 94 j'ai passé un BEES de VTT et maintenant je tiens un magasin de de location de ski aux CARROZ dans le GRAND MASSIF (FLAINE,SAMOENS,MORILLION,LES CARROZ),vallée de CHAMONIX, le magasin s'appelle NEWLOC si vous passez dans le coin venir dire un petit bonjour.
A savoir qu'à MOULIN MER sont passer aussi mon fils avec ses cousins et cousinnes et aussi d'autre jeunes des CARROZ CARON Nicolas,CARON Margaux,CARON Benjamin,BEUNIER Camille,et je pense que mon autre frère Jean Marie est passé par la.

Magali LAFFONT

Salut Christophe
cela me fait plaisir d'avoir de tes nouvelles via le site : c'est très sympa, il faudra que tu me dises à l'occasion comment tu as eu mon adresse...
Et oui maintenant nous sommes tous des Quadras... Pour ma part j'habite la région parisienne, je travaille chez Renault dans l'informatique depuis 4 ans, avant j'étais dans le groupe Elf : j'ai commencé par les travaux en mer, puis l'informatique, j'ai passé 4 ans au Pays-bas et pas mal de missions sur la planète...
J'ai 2 enfants Sylvain 11 ans et Yolaine 7ans qui font partie, bien sur, du club des plus beaux enfants du monde et un conjoint Daniel. (famile recomposée comme on dit)
Pour la voile, j'en ai fait pas mal jusqu'à 23 ans : nombreuses courses en mer (EDHEC, coupe féminine, tour de France à la voile...) mais après je me suis mise à la plongée (j'ai même le brevet d'état, alors que celui de voile, je l'ai loupé!) et mes loisirs sont plutôt orientés sous la mer, le voilier devient alors un moyen de locomotion (fort agréable d'ailleurs !) mais plus rare, parce qu'avec les enfants il faut faire des choix...
Je revois de temps en temps Georges avec qui j'ai gardé de bons contacts mais c'est à peu près tout.
Quelles nouvelles de Moulin-mer, j'avais compris que cela avait fermé ? La dernière fois que je suis passée en Bretagne cela remonte à 5 ou 6 ans (et oui je préfère l'eau chaude de la Corse!)
Amicalement et à bientôt de te lire
Magali

Yves BARRAUD

J'ai aujourd'hui 42 ans. J'ai fait une bonne douzaine de séjours à Moulin-Mer, de 1977 à 1983 (j'avais alors entre 16 et 22 ans). Mais depuis, j'ai très peu navigué. J'ai quand même participé à plusieurs Nioulargues en octobre à Saint-Tropez. Pas sur des " Tupperware " (comme disait l'autre) mais sur des vieilles coques : sur le Fleur de Lys (un ancien langoustier) et sur l'Hoëdic, deux bateaux bien connus sur les rivages méditerranéens. Ma passion pour le vent a trouvé un nouveau champ d'inspiration : des études en Climatologie et Météorologie, que je n'ai jamais mises en pratique sur un plan professionnel. Eh ouais, j'ai pour principal défaut d'être un insatiable zappeur. Titulaire d'un DEA de Géographie, je me suis reconverti… dans la presse écrite. J'ai été successivement journaliste et rédacteur en chef de magazines spécialisés dans la communication : " Médias ", " CB News ", " L'Événementiel " (pour les initiés). Plus récemment, rédacteur en chef adjoint de " Culturepub " (les téléspectateurs de M6 comprendront de quoi je parle). J'ai aussi bossé pour la World Company en créant des magazines pour McDonald's et pour Nike… des activités très lucratives qui me permettaient de renflouer les caisses d'une société d'édition un peu pirate, aujourd'hui liquidée. Pavillons Noirs (un nom de prédilection) a édité toutes sortes de choses passionnantes : des agendas photos, des polars bien gore… et même des vidéos gays !!! Comme quoi, Moulin-Mer mène à la voile… et à la vapeur.
Pendant cette période d' " Easy Life " - dans sa version la plus soft - ou de " Zizi Life " - dans sa version la plus trash - (je revendique la paternité de de cette dernière) qui dura 20 longues années, j'ai brassé pas mal de vent. En d'autres termes, je n'ai pas foutu grand-chose. Je suis quand même Papa ; une de mes rares fiertés. J'ai pas mal voyagé aussi, m'offrant parfois quelques belles frayeurs : un séjour en prison au Liban pendant la guerre, pour cause de trafic de stupéfiants - ça, je ne devrais pas l'écrire mais il y a prescription -, un reportage mouvementé à Soweto, en plein Apartheid sud-africain. Bref une petite vie de BOBA - et non de BOBO -, pour (petit) BOurgeois Boulimique Aventureux. Aujourd'hui, je paie la facture de ces belles années d'insouciance et d'inconstance (vous avez dit immaturité ?), traversant la redoutable crise de la quarantaine (rugissante !).
J'habite à Paris dans le 14e, à deux pas de l'Utopia, le bar musical de la rue de l'Ouest, escale incontournable des virées nocturnes des anciens de Moulin-Mer.
Dernièrement, j'espérais pouvoir me relancer avec la création d'un magazine original, " Voyages&Aventures ", mais j'ai pris en pleine tronche le missile Patriot " Guerre du Golfe II ", le Scud " pneumopathie atypique " et, plus récemment, les attentats Kamikazes de Casablanca. Mon projet a coulé avant même d'avoir quitté le port. Six mois de boulot anéanti, comme le Musée archéologique de Bagdad ; c'est dur. Autant dire que mon moral, tout comme celui des professionnels du tourisme, n'est pas au top !!!
Bon, j'espère avoir réussi au moins à vous tirer une larmichette ; ce serait une piètre reconnaissance de mes talents (bien cachés) d'écrivain en devenir (la consécration tarde à s'annoncer). Non ? Même pas !!! Bande de salauds, vous pourriez faire preuve de solidarité, merde !
Plus sérieusement, je ne me sens pas encore trop " has been ", je vous rassure. J'apprécie l'humour noir dès lors que je me penche sur mon parcours. Mon bordel intérieur (et extérieur) rentrera dans l'ordre très bientôt, car j'ai une vraie qualité cette fois : je sais rebondir ! Et comme je voue une grande passion pour les déserts (j'ai récemment fait un trek dans l'Akakus en Libye), je conclus mon laïus sur cette réflexion de Théodore Monod : " L'Utopie, ce n'est pas ce qui est irréalisable, mais ce qui n'est pas encore réalisé ". Alors donnons-lui encore un peu temps pour se manifester. Merci d'avoir pris celui de me lire.


Jacques Bernard

C'est en cherchant une école de voile pour mon fils que j'ai découvert ce mémorial-site! j'aurai très certainement l'occasion d'écrire mes mémoires nautiques et les souvenirs increvables de mes stages entre 1975 et 1979!!!
Aujourd'hui j'ai 41 ans je suis artiste peintre à Paris. J'ai gardé quelques très bons copains de cette époque : Florence Bonpaix DRH, Pascal Perrault Avocat et ma petite soeur Valèrie Bernard. Florence à gardé des liens avec
Marc Rohou .
Pour me joindre : jbernard.atelier@wanadoo.fr
ci joint mon certificat de caev (grand moment!!!! les stages caev) je me souviens aussi d'une croisière un Noel sur un ketch avec Marco et Vincent Malandain direction les îles Scilly.




Hugues Brisset (1978)

Salut Christophe,

Je pris un peu de temps pendant les vacances de noël pour préparer ce message :

Je suis allé deux ans à Moulin Mer, dont 1978. Je ne me souviens plus si j’y étais en 1977 ou en 1979. Toujours est-il que j’ai un certain nombre de souvenirs mais sans pouvoir préciser l’année. Pêle-mêle je me souviens d’un moniteur qu’on surnommait Tabarly, probablement parce qu’il devait se prénommer Eric (peut-être se reconnaîtra t-il dans ce message!), de quelques bateaux notamment le Mentor qui m’avait fortement impressionné à l’époque car c’était la première fois que je voyais de l’eau passer par dessus le bastingage, le Mowgli en raison d’une arrivée à l’américaine sur une plage mais aussi pour m’être fait rouspété par un moniteur pour ne pas l’avoir attendu! Un autre souvenir concerne la première planche à voile qui était constituée, si je me rappelle bien, de boudins gonflables , style matelas pneumatique, surmontés d’une planche sur laquelle était fixée la voilure. Je m’étais juré à l’époque de ne jamais remonter sur un tel engin compte-tenu du mal de dos que j’avais eu après l’avoir essayée!

Bref, à la suite de ces deux années, j’ai peaufiné mon apprentissage de la voile sur le First 22 de mon père jusqu’en 1985 où j’ai redécouvert la planche à voile; comme quoi il ne faut jamais dire «jamais». De 1985 à 1987, je suis passé de la planche de 3m60 au custom et j’ai pratiqué le funboard jusqu’en 1991, année de mon service militaire. Ensuite, je me suis consacré à mes études. Doctorat de Chimie Organique de l’Université d’Angers en 1996, séjour en Allemagne en 1997 à Ulm, suivi de deux années sous forme de contrat puis nomination en tant que Maître de Conférences à l’Université d’Aix-Marseille II en 1999. Depuis, j’ai fait construire à 700 m de la plage, à St-Cyr sur Mer qui se situe entre La Ciotat et Bandol.

Compte-tenu de ma situation géographique et malgré un trou de presque 10 ans sans faire de voile, je vais enfin m’y remettre. Quoi qu’on fasse lorsqu’on aime la voile, on souhaite toujours y revenir! Et en plus je vais prendre le temps d’initier mes deux fils, Odran (4 ans) et Guilherm (2 ans) (on ne peut renier nos origines Celtes), aux sports nautiques, et j’espère qu’ils aimeront.

Voici brièvement mon parcours depuis mon passage à Moulin Mer. Si quelqu’un à une photo de la fameuse planche à voile, ce serait bien de la mettre sur le site car je pense qu’elle fait parti des curiosités. A bientôt

Hugues


François de Naeyer - 1972 à 1978

Dans la rubrique "que sont-ils devenus ?", voilà près de deux mois que j'attends que tu commences à donner l'exemple comme tu l'annonçais lors du lancement du site. Comme je ne vois rien venir, j'ai décidé de donner, moi, l'exemple.
Alors voilà... il était une fois un étudiant en droit (qui était d'ailleurs en deuxième année la dernière fois qu'il est venu à Moulin-Mer - 1978 -) et qui passa le concours de la magistrature en 1981. Nommé comme juge des enfants au tribunal de Clermont-Ferrand en janvier 1985, je suis, depuis janvier 1990, juge d'instruction au même tribunal. Entre parenthèses je crois bien que Nathalie "la gratte" était de Clermont-Ferrand.
Je suis marié et j'ai deux enfants, un garçon de 15 ans (approximativement le même âge que lorsque je suis venu pour la première fois à MM... et oui ça nous pousse) et une fille de 11 ans.
Et en cadeau bonus je t'envoie une photo prise au mois de mars 2001. Tu constateras par toi-même que quelque part je suis resté fidèle à la veste verte. Pour le reste, il y a sûrement eu du changement.
Allez à + et que vive le site qui nous rappelle de tellement bons souvenirs.

François




Eric Duceux - 1989 à 1999

J'ai été à Moulin Mer de 1989 à 1999.
J'y suis allé la première fois pour passer mon monitorat fédéral. Après j'ai bossé réulièrement l'été et de 1994 à 1996 j'y
ai fait mon service militaire (objecteur) avec Yann Lépine. Nous avons été incorporés le même jour d'ailleurs.
Après deux saisons comme éducateur en milieu marin, j'ai été embauché à l'année comme responsable nautique
(ou chef de base comme ont disait avant). Parallèlement à tout ça, je m'occupais en bénévole de l'Ecole de Mer, club de voile sportive qui fonctionnait sur le site de Moulin Mer sans faire partie de l'association. Son but était surtout d'offrir aux
gosses du coin la possibilité de naviguer pas cher.
Finalement je suis parti en 1999, 6 mois avant que la boutique ne ferme.
Maintenant je suis à l'iufm de Rennes ou j'apprends à enseigner les maths et la physique. Voilà pour un bref résumé de mon passage à Moulin Mer. J'ai quelques photos je vous les envoi. d'autres suivront (je suis en train de les mettre sur CD)

A bientôt

Eric Duceux


Christophe Gardner - 1972 à 1978

Pour ceux et celles qui se souviennent de moi, à la grande époque(!) de Moulin Mer, j’habitais à Barcelone. J’étais (et suis encore) franco-américain, ca aidera peut-être à me situer. Depuis mon dernier stage en 1978, j’ai fait quelques études à l’université américaine de Paris puis dans une école de commerce à La Défense. N’étant pas prédisposé à suivre brillamment des cours, je n’ai rien terminé de tout ça. Alors je me suis lancé dans la cuisine et j’ai ouvert mon premier restaurant en 1986 à Bloomington, dans l’etat de l’Indiana aux Etats Unis. Je suis parti en 1991 pour le Canada ou j’ai ouvert deux autres restaurants à Montréal. Le petit dernier “La Main à la Pâte” existe toujours. Je l’ai vendu en 1998 et suis rentré en France. Entre temps, je me suis formé à l’informatique et à la conception de sites web et c’est ce que je fais aujourd’hui. Je suis installé à Auvillar, un très beau village du Sud Ouest . Je suis divorcé et j’ai 3 enfants : Vienna (née en 1992), Marin (1994) et Adriane (1996). Mes activités se partagent entre mon travail (35 heures par jour), mes enfants et mon club de karaté deux ou trois fois par semaine pour ne pas devenir obèse...
Mon frère et mes soeurs, Maurice, Florence et Sylvie JAMMOT ont été à Moulin Mer au tout début de son existence. Ma soeur Laure Gardner y a été dans les années 76-77. Je vais essayer de les convaincre de laisser un message sur le site...
J’ai aussi le plaisir d’être resté en contact avec François et Philippe de Naeyer que je vois de temps en temps. J’ai vu Philippe à Noël avec sa petite famille dans notre maison de Montmardelin (commune de Saint Germain des Champs) en Bourgogne. Cliquez sur les liens, vous visiterez mes villages !
C’est vrai que Moulin Mer c’est plein de bons souvenirs (surtout pour ceux qui ne se sont pas fait vider!)
Infos mises à jour 09.2006
A part ça, je me suis remis serieusement à la photo et si vous voulez voir mon site, c'est www.photofrance.fr




Anouk Duceux - 1990 à 199

Salut Christophe,
Eric (mon frangin) m’a prévenue que tu recherchais des photos de Moulin Mer, en fouillant un peu j’en ai retrouvé quelques unes que je t’envoie. Si elle ne sont pas de très bonnes qualité, on pourra te les envoyer sur CD ROM si tu veux.
Pour la petite histoire, j’ai débarqué au CNMM en 90, d’abord stagiaire (j’avais 12 ans) puis petit à petit monitrice de voile dans les 2 associations (centre nautique et l’école de mer) jusqu’à l’année de sa fermeture. En fait mes parents m’avait inscrite dans ce centre car ma mère était elle-même monitrice de voile au CNMM de 63 à 69/70 (Jacqueline Le Goïc) et donc elle connaissait bien ce centre.
Voilà et depuis 5 ans j’habite Brest et je suis en Maîtrise de Géologie là-bas.

@ +
@nouk


Jean-François Kleinfinger - 1976 - 1977 ou 78 ?

Salut Christophe,

Quelle surprise ce coup de fil, ... Moulin-Mer, ça faisait longtemps que je n'y avais pas pensé.

De temps en temps, quand on parle bateaux et légendes d'adolescence, mes frangines me charrient sur mon retour précipité de mon dernier dernier stage. En effet, je fait partie des maladroits qui se sont fait prendre, au petit matin, en dehors de leurs pénates ... Pendant des années, ça ma valu une réputation familiale délicieusement sulfureuse.

Il y a d'autres histoires qui, en fait, ont certainement motivé la décision, et que je n'ai pas ébruitées dans le cercle familial. Des broutilles, et maintenant il y a prescription. Je ne sais en quelle année cela se passe, car je ne sais plus très bien combien de fois je suis venu. La dernière année c'est certainement 77. Du coup les souvenirs que je raconte mélangent peut-être des histoires et des gens de différentes années.

Je me rappelle une virée en caravelles et mentors, avec nuitée dans une grange à quelques heures de navigation du centre (je ne saurais dire où). Le soir, après la tombée de la nuit, quand tout le monde dormait (?), on avait trouvé très malin de prendre la sécu pour aller faire un tour au village d'à coté, à la recherche d'un bar et, qui sait, de charmantes créatures. Dans mon souvenir, on est trois ou quatre, Jacky ou Jean-Michel, je ne sais plus, Jean-Luc Muschi peut-être, et un gars du sud qui disait tout le tant "oh" (toi peut-être ? ou François Morin ?). Il le disait d'ailleurs tellement bien, qu'au retour du stage, Jean-Luc et moi on le disait tout le temps. On prend la sécu, et on va jusqu'au village. Là, tout est fermé, et on a beau faire, on s'emerde ferme. Pas l'ombre d'une sirène. Après trois ronds dans l'eau sur le port, on rentre. Et là panne d'essence (où alors on décide d'économiser le carburant pour qu'il en reste le lendemain, je ne sais plus). Du coup on fini le retour à la godille, et là c'est génial. Il y a de la lune et du plancton luminescent, et à la godille, cela fait de superbes traces dans l'eau. Ca nous prend évidemment des heures, et on arrive crevés. Je crois qu'un moniteur (on est chefs de bord) est réveillé mais qu'il n'a pas ébruité l'affaire.

Un autre souvenir. Je pense en 76. Il y avait un gars qui travaillait au centre, un peu sous la protection de Kerhoas, mais qui avait notre age. Je ne sais si c'est Jacky ou Jean-Michel. Il a peut-être un plan avec une des filles, mais je ne suis plus très sûr. Le jour du départ, il a les boules et monte nous dire au revoir dans le car. Et là, c'est le délire, il veut rester, et nous, comme des truffes, on l'encourage. Il reste, et le car s'en va. C'est la fête dans le car, on s'amuse comme des fous. A l'arrivée à Paris, mes parents sont absents pendant quelques jours et tout le monde débarque chez moi pour continuer le délire, lui compris. On finit quand même par appeler Kerhoas, qui organise son retour (ou mes parents sont peut-être rentrés et ont remis les choses en ordre).

Un dernier plan : le bruit des fourchettes qui attaquaient le plat de frittes sans même attendre qu'il ait fini de toucher la table !

Manifestement, tu as de meilleurs souvenirs que moi. Avec des photos en plus, ce qui n'est pas mon cas. Tu pourras certainement compléter et rectifier ces anecdotes, si tu veux les mettre en lignes. Des rares noms dont je me souvienne, il y a Clarisse (Laveine ? ouest parisien à l'époque) et Corinne Mahé (Nantes).

Mon cursus après Moulin Mer ?
En fait, outre le fait que je n'étais peut-être plus en odeur de sainteté, je ne suis plus revenu car j'ai profité de l'enseignement pour aller naviguer ailleurs les années suivantes. Écosse, Irlande, Turquie, quelques belles balades ...
Entre les vacances, j'ai fait sup-spé, puis j'ai intégré l'école d'ingénieurs de Nantes (ENSM). J'ai passé là 6 ans, en poursuivant le diplôme d'ingénieur (automatique ) par un doctorat (robotique). Après je suis rentré à Paris pour bosser dans une boîte d'informatique (soft computing) qui faisait des systèmes experts. J'y suis toujours, la boîte a grossi et maintenant on fait de la gestion de la relation client et plein d'autres choses intéressantes. Plus important, je suis marié, et j'ai trois magnifiques enfants de 8 (Julie), 6 (Lola) et 4 ans (Mathieu). J'habite dans l'est parisien (Nation), un chouette appartement dans lequel on vient d'emménager. En résumé, tout baigne (à part que j'ai la crève) !

Je te joins une photo à peu près récente de moi (2 ans), avec mon fils qui me tire la langue. Un peu plus de gras, un peu moins de cheveux, la roue tourne ...

Un dernier mot pour te remercier de ton initiative, même si je m'aperçoit que la vache folle a encore frappé et que j'ai finalement assez peu de souvenirs de l'époque. Peu importe, c'est quand même très sympa de voir ces bons moments (même en m'étant fait virer) ressurgir après si longtemps.
Salut et à très bientôt.

Jef

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